Philippe Bernachon devant la boutique de Paris 6ème.
JFB
Le chocolatier lyonnais Bernachon boucle son exercice sur une légère progression après les soubresauts de la crise sanitaire. Sa boutique parisienne confirme son ancrage après deux années d’existence.
Représentant la troisième génération de la famille fondatrice, Philippe Bernachon vient de présenter à Paris l’offre de ses deux boutiques, lyonnaise et parisienne, pour la période des fêtes de fin d’année. « Au bout de deux années d’exercice, notre implantation parisienne est malgré tout satisfaisante, avec pour produit phare, le chocolat », analyse-t-il. Maurice Bernachon avait cependant créé l’entreprise, en 1953, dans le domaine de la pâtisserie avant que celle-ci ne connaisse par la suite une évolution radicale, à partir des années 1970. « Jusque-là, notre activité était de 70 % pour la pâtisserie et de 30 % pour le chocolat, aujourd’hui, elle est devenue exactement l’inverse », précise Philippe Bernachon. Des chocolats fabriqués 100 % maison et dont la matière première, les fèves de cacao, arrive d’Amérique Centrale, de Madagascar, de Sao Tomé et de Java, pour au global une cinquantaine de bonbons de chocolat différents. C’est dans ce contexte qu’a ouvert la boutique parisienne, « pour capter une clientèle touristique internationale et profiter de la notoriété de notre marque », explique Philippe Bernachon.
Une croissance régulière en toute indépendance
Le chocolatier lyonnais reste fidèle à son indépendance familiale avec les deux sœurs Candice et Stéphanie autour de Philippe. L’épisode sanitaire a secoué la structure, avec notamment une saison pascale sinistrée l’année dernière. Mais cela ne l’a pas empêché d’investir plus d’1 million d’euros pour un remodelage complet du magasin historique de Lyon 6ème. Avec une soixantaine de salariés, Bernachon réalise un chiffre d’affaires de 4 millions d’euros, en croissance régulière de 2 à 3 % par an. En dehors de quelques distributeurs triés sur le volet (Duboeuf, Mère Brazier, Blanc…), la commercialisation est assurée en totalité par les deux boutiques, avec un panier moyen d'environ 40 euros. « En dépit de la situation particulière que nous traversons, nous pensons poursuivre sur une croissance similaire cette année » prévoit Philippe Bernachon, « toujours avec le même périmètre », ajoute-t-il. La ligne présentée pour les fêtes de fin d'année devrait contribuer à bonifier cette période où se réalise le tiers de l’activité annuelle : elle présente pour cet hiver, un nouveau et gourmand calendrier de l’Avent ainsi que deux bûches, « Président » et « Mendiant ».