La demande placée en bureaux à Lyon sur le premier semestre est encore marquée par les effets de la conjoncture qui ralentit le marché, en recule de 11 % sur dix ans.

Le cabinet de conseil en immobilier d’entreprise JLL présentait à Lyon il y a quelques jours à ses partenaires, un nouvel outil d’analyse de la demande placée (depuis 2017) globale en France, mais aussi par régions par métropoles et même… par entreprises (pour les plus grandes bien entendu). « Il offre un niveau de détails qui nous différencie vraiment dans le constat de la réalité et dans l’approche prédictive », estime Laurent Vallas, directeur de JLL Lyon, Régions et Business Development. L’occasion d’évoquer le marché tertiaire sur la région lyonnaise qui se révèle « en demi-teinte sur le premier semestre », selon Stéphane Jullien, directeur du département bureaux. Avec 115.000 m² placés, ce marché est en recul de seulement 4 % sur un an mais de 11 % sur dix ans. « D’une manière générale, les entreprises consomment moins de m² et les grands utilisateurs sont en outre très impactés par la conjoncture », estime-t-il.

Les surfaces de 500 à 1.000 m² en plein boum

Certains points se révèlent toutefois positifs puisque le segment des surfaces de 500 à 1.000 m² superforme (+ 16 %) par exemple tandis que le nombre de transactions affiche toujours une bonne base avec 264 deals contre 261 au S1 2023. « La Part-Dieu est toujours numéro 1 devant le Nord-Ouest et le Val-de-Saône, ce qui est vraiment ponctuel sachant que 80 % des marchés des prochaines années se situeront en intra-muros. »

Le taux de vacance, qualifié de « normal » est de 5,7 %. Le loyer moyen dans le neuf est de 200 € quand le loyer « prime » atteint 350 €, que ce soit dans le neuf ou dans l’ancien restructuré, comme sur le bâtiment Primatvera rue Garibaldi (anciennement le Primat, livraison fin 2024), dans lequel JLL a justement loué les premiers espaces (2.190 m²) au cabinet d’avocat Fromont-Briens.

Pénurie de bureaux neufs à partir de 2027

Le neuf reste plébiscité avec 50.000 m² placés au premier semestre, « pour des raisons RSE », commente Stéphane Jullien. C’est d’ailleurs 34 % de l’offre immédiatement disponible qui atteint 446.254 m². Une pénurie pourrait toutefois se faire sentir à partir de 2027 mais le réservoir de bâtiments à réhabiliter est important sur la Part Dieu. Attention, prévient cependant Laurent Vallas, « car toutes les entreprises ne peuvent s’offrir un loyer à 350 €/m² ! »