Après une année de sauvegarde préventive, Michel Vieira veut renouer avec la croissance, comme avant, en affirmant déployer plus encore la responsabilité sociétale et environnementale de MDA.

Fin 2020, le discounter de l’électroménager MDA a bouclé la procédure de sauvegarde que Michel Vieira, son Pdg, avait engagée « pour prévenir les difficultés ». Il a aussi adopté une charte de responsabilité sociétale et environnementale (RSE). « La sauvegarde a sauvé nos emplois, explique ce grand fan de foot et de l’OL. Cette crise nous a aussi montré qu’il était possible de changer nos habitudes pour limiter notre empreinte carbone, tout en maintenant la performance de l’entreprise ». Changer commence par les RH et se poursuit par l’environnement. « Nous avons pris cinquante jeunes en alternance sur 2020‑2021 et nous allons recruter une dizaine de seniors cette année mais aussi, nous espérons, des personnes à mobilité réduite sur des postes intéressants », indique le dirigeant.

Après la crise, MDA devrait aussi prioriser la visioconférence et limiter les déplacements de ses commerciaux. Les flux logistiques et de transport, réalisés à 50  % en propre, seront massifiés et opérés de plus en plus en électrique, l’équipement en solaire poursuivi et les emballages récupérés : « Nous cherchons d’ailleurs une association partenaire », pointe Michel Vieira. 

Bientôt des produits reconditionnés

La préoccupation environnementale se traduit aussi par des choix commerciaux, le discounter projetant de vendre 5 et 7  % de produits reconditionnés et se positionnant sur de nouveaux marchés porteurs, tels les équipements de mobilité douce (vélos, trottinettes…), de l’outdoor et du petit électroménager, des jeux et du mobilier de cuisine.

L’entreprise devrait réaliser un chiffre d’affaires de 500 millions d’euros en 2021 (400 millions en 2020) et vise, sur trois ans, 200 millions d’euros de plus sur le digital. « Nos indicateurs sont au vert, résume Michel Vieira. Et nous investissons très fort en communication, de l’audiovisuel aux réseaux sociaux. Nous avons une volonté très forte de nous développer ». En alliant le commercial et la RSE ? « Jusqu’à fin octobre, dit-il, nous proposons un financement sans frais pour tous les achats de produits écologiques, bons pour la planète. »

Cet article a été publié dans le numéro 2463 de Bref Eco.