Il n'y aura pas de 82e édition de la Foire de Bourg-en-Bresse. La Sogepea, société d'économie mixte gestionnaire du parc des expositions Ainterexpo et organisatrice de l'événement, a annoncé sa fin, et l'arrivée à sa place d'un nouvel événement consacré aux plaisirs de la vie.
« La Foire était maintenue à perte depuis des années », explique Guillaume Lacroix, président directeur général. La dernière édition, en 2017, a dégagé un chiffre d'affaires de 423.000 euros, insuffisant pour couvrir les frais engagés. Et l'organisateur a dû consentir des rabais à plusieurs exposants mécontents.
Un salon des plaisirs de la vie
Le mois d'avril connaîtra à la place un nouvel événement : un Salon des Plaisirs, du 20 au 22. Il réunira trois espaces : un parc de jeux et d'animations gratuits sur 1.000 m2 incluant du « gaming », des sports, un village médiéval, des loisirs, ainsi que deux salons commerciaux. L'un sur 4.000 m2 mélangera la gastronomie, le tourisme, le bien-être, les arts, et l'autre, proposé dans un troisième hall par un prestataire privé, sera dédié à l'érotisme.
« Notre métier, explique Guillaume Lacroix, est de vendre aux gens ce qu’ils aiment. Or, les plaisirs de la vie sont plébiscités par les consommateurs. » La Sogepea a prévu un budget d’un peu moins de 100.000 euros pour l’organisation et le lancement de ce nouvel événement.
Un autre événement majeur dans l’activité de la Sogepea, les Floralies s’essoufflent. La dernière édition en 2017 a compté 35.000 visiteurs de moins qu’en 2014 ! « Il va falloir remettre du spectacle, et prendre des risques pour fabriquer du rêve », pense le Pdg de la société.
Des comptes à l'équilibre
Malgré ces déconvenues, l’exploitant du parc des expositions de Bourg-en-Bresse devrait présenter des comptes équilibrés en 2017 avec un chiffre d’affaires de l’ordre de 2,4 millions d’euros, grâce notamment à la bonne fréquentation des concerts programmés dans la salle Ekinox. Guillaume Lacroix, dont la stratégie est d’orienter l'activité vers des salons thématiques aux durées resserrées sur 3 ou 4 jours, mise « sur une progression de plus 2 % à 3 % en 2018 ».