L’Atelier Léonce Frappa emploie 200 personnes avec son unité de Vaulx-en-Velin, près de Lyon.
La société ardéchoise Frappa ajoute une compétence à son offre de services pour la construction de porteurs et de remorques de camions frigorifiques.
Avec la production de châssis, elle entre dans le club fermé des constructeurs français comme Lamberet et Chereau. Présent lors de l’inauguration du site réaménagé de Davézieux, Daniel Magyar, président de la Fédération française des constructeurs, n’a pas manqué de souligner l’importance de cette initiative. La société Frappa a engagé 1 million d’euros dans l’aménagement de son nouvel atelier de fabrication de châssis, lancé après l’obtention de son homologation européenne en juillet dernier.
Une vingtaine de châssis déjà fabriqués
Frappa a développé sous l’impulsion de Pascal Petit, le directeur du bureau d’études, un modèle composé de quatre éléments en acier galvanisé, soudés et boulonnés. Aujourd’hui, Frappa commande 250 châssis chaque année à son fabricant espagnol. L’enjeu sera d’internaliser tout ou partie de cette production. « Le but n’est pas encore de réintégrer 100 % de ce volume, tempère Julien Torre-Frappa. Nous en avons fabriqué une vingtaine depuis juillet et nous les testons sur notre matériel via notre société de location. »
Après l’atelier de réparation des camions frigorifiques, l’atelier de mécanique poids lourds, la réparation de systèmes hydrauliques ou le retaillage des pneumatiques, cette nouvelle branche assied encore l’expertise du groupe. L’atelier Léonce Frappa confirme sa stratégie de multiplication de services et de métiers pour renforcer la plus-value de son offre.
Un carnet de commandes dynamique
Aujourd’hui, l’activité globale est tirée par « un carnet de commandes dynamique » avec une visibilité à trois mois « plutôt correcte ». En 2016, Frappa a réalisé un chiffre d'affaires de 40 millions d'euros avec 200 personnes.
Les transporteurs semblent avoir retrouvé des marges de rentabilité. Frappa pousse aussi son activité de location sur les semi-frigorifiques ou encore sur le segment des food trucks. Engagée depuis un an dans la fabrication de ces véhicules, la société dispose d’une flotte de vingt food trucks.
Cet article a été publié dans le numéro 2303 de Bref Eco.