Les Sémaphores urbains font partie des quinze projets sélectionnés pour le festival Lyon City Demain
Yann Monel
Pour son cinquième événement, Lyon City Design change tout… ou presque ! Nouveau nom - Lyon City Demain -, nouvelle dénomination - on parle désormais du festival Lyon City Demain -, nouveau lieu, mais toujours le même fil rouge : ouvrir la ville à ses habitants.
Après avoir dit au revoir au Grand Hôtel-Dieu en 2013, puis s’être penchée sur le rapport à l’eau dans la ville (2014) et le design (2016), l’association présidée par Bernard Reybier (Fermob) pose cette année ses quartiers à Gerland pour imaginer des idées pour mieux vivre la ville.
Du 15 au 18 juin, ce sont ainsi plus de 5 000 m² du Parc des Berges qui seront investis par Lyon City Demain pour permettre au grand public et aux scolaires « d’échanger, de découvrir, de débattre et de se rassembler autour d’activités », explique Olivia Cuir, directrice de l’association qui a lancé un appel à projets international.
15 candidats sélectionnés sur 60
Parmi les 60 dossiers reçus, quinze ont été sélectionnés dans trois thématiques principales : l’alimentation de demain, l’environnement naturel et la mobilité ainsi que le lien social. Les visiteurs pourront découvrir au cœur de ce village urbain des prototypes à taille réelle, permettant de « passer d’une ville d’effort à une ville de confort ».
Derrière chaque projet, une histoire, comme celle des Sémaphores urbains. Imaginés par le designer Marc Aurel, les Sémaphores ont bénéficié d’une bourse de recherche de la Fondation Bettencourt autour du travail sur la céramique dans l’espace public. Le designer contacte alors le drômois Ceralep, fabricant d’isolateurs en céramique. Entourés de différents partenaires (Tôlerie forézienne, Philips Lighting, etc.), ils planchent sur la conception d’un lampadaire XXL, « une première mondiale », selon le designer.
Un hologramme pour diffuser des informations
Trois prototypes ont été réalisés dans l’usine valentinoise de la coopérative Ceralep et désormais, c’est avec JC Decaux que Marc Aurel avance sur ce projet. « Ils s’intéressaient à la ville connectée ». Car derrière leur enveloppe traditionnelle, les Sémaphores sont un concentré de technologies : fonctionnant à l’énergie solaire et équipés de bancs, ils permettront aux passants de se reposer et de se réchauffer, tout en rechargeant leur téléphone par induction. « C’est un produit que nous voulons évolutif, même au niveau du business model. Nous travaillons à intégrer un hologramme pour diffuser des informations », avance Marc Aurel qui estime encore à douze mois la durée du développement.
En attendant, l’objet urbain sera présenté en primeur aux Lyonnais le temps du Festival. Il côtoiera le Trioco, un espace dédié aux rencontres professionnelles ou étudiantes dans l’espace public, avec son abri comprenant un espace de travail ainsi qu’une recharge pour vélo électrique ; ou encore le T(h)anks Lyon, un système permettant de transformer la ville en lieu de production agricole grâce à l’hydroponie. Pour l’ensemble de ces projets, des partenaires apportent leurs compétences. Awabot, CNR, Isara, Les Compagnons du Devoir, Serge Ferrari et bien d’autres participeront aussi à l’ébauche de la ville de demain.