L'unité Wagabox de Bath dans l'Etat de New York, inaugurée en mai dernier.
© Waga Energy
Producteur de biométhane, le groupe isérois Waga Energy a obtenu dernièrement son premier crédit syndiqué dit vert. D’un montant de 100 millions d’euros, il vise en particulier à soutenir sa prise de marchés aux Etats-Unis où sa filiale a aussi obtenu plusieurs dizaines millions de dollars de crédit.
En pleine croissance, notamment à l’international, le groupe Waga Energy, dont le siège est à Eybens près de Grenoble, a signé un prêt vert syndiqué d’une valeur de 100 millions d’euros. Ce financement a été souscrit auprès d’un consortium de cinq groupes bancaires : le groupe BPCE (Natixis, Banque Populaire Auvergne Rhône-Alpes, Caisse d’Epargne Rhône-Alpes), le groupe Crédit Agricole (Crédit Agricole CIB, Crédit Agricole Sud Rhône-Alpes, Crédit Agricole Centre France, Crédit Lyonnais), Arkéa Banque Entreprises et Institutionnels, la BNP Paribas et la Société Générale.
L’obtention d’un financement au niveau de la maison mère du groupe renforce notre bilan et atteste de la robustesse de notre modèle d’affaires basé sur la construction et l’exploitation d’actifs générant des flux de trésorerie prévisibles.
Jean-Michel Thibaud, directeur général adjoint de Waga Energy et directeur financier du groupe.
D’une maturité de trois ans extensible à cinq ans, ce crédit, labellisé prêt vert, va financer des projets visant à limiter le changement climatique « tout en respectant la taxonomie verte européenne. » De quoi permettre au spécialiste dans la production de biométhane de renforcer sa structure financière et d’accélérer son développement à l’étranger, notamment aux États-Unis. Un pays dans lequel Waga Energy commence d’ailleurs à se faire une place, comme en témoignent son récent contrat décroché en Caroline du Nord ou le démarrage de sa première unité de production de biométhane dans l’État de New York en mars dernier.
Un modèle « très capitalistique »
Ce crédit intervient également quelques mois après sa levée de fonds de 52 millions d’euros pour se développer à l’international et l’obtention d’un financement de 60 millions de dollars de la part du gestionnaire d’actifs Eiffel Investment Group pour ses projets aux Etats-Unis. Depuis sa création, l’entreprise a levé déjà 200 millions d’euros en fonds propres.
A cette somme l’on peut ajouter, 60 millions de lignes de crédits consommées et bien sûr les derniers 100 millions de crédit non encore tirés. La société l’a souvent indiqué, son modèle économique est « très capitalistique », puisqu’il s’agit pour elle d’assurer tout à la fois la construction, l’installation et l’exploitation de ses Wagabox.
14
projets signés et en cours de construction.
En contrepartie, ce modèle génère un flux constant et en augmentation quasiment d’un trimestre à l’autre de ses revenus. La direction de Waga a encore dernièrement rappelé que ce sont quelque 400 millions d’euros de chiffre d’affaires récurrent qui sont programmés d’ici à la fin 2026.
En termes de carnet de commandes, l’entreprise annonce 14 projets signés et en cours de construction. Ce qui représente 1,3 TW/h de production d’énergie chaque année. Courant 2025, l’Ebitda du groupe est toujours annoncé en vert.