Le contrôle non destructif par radiographie suit le chemin de la numérisation qu’a connu la radio médicale il y a quelques années.
Créée en 1990 par le père du dirigeant actuel, Jérémy Marlier, la société Marlier SA, basée à Pérignat-sur-Allier, se positionne sur le marché de l’inspection et du contrôle d’équipements de levage, mais surtout sur le contrôle non destructif pour lequel elle vient d'investir dans une nouvelle technologie.
Le contrôle non destructif consiste à mener des tests permettant de connaître l’état d’une structure ou d’un objet sans le dégrader. Ces tests utilisent de nombreuses techniques : l’endoscopie, l’identification positive des matériaux (analyse métallographique), les courants de Foucault (analyse de l’induction électromagnétique dans un métal), le ressuage (détection de fissures via un liquide fluorescent), la magnétoscopie (détection des discontinuités de surface sur matériaux ferromagnétiques), les ultrasons (détection d’anomalies par écho) ou encore la radiographie X ou Gamma.
La société de Pérignat-sur-Allier travaille pour les secteurs de l’aéronautique, de la pétrochimie, du médical ou dans des domaines plus spécifiques comme les remontées mécaniques. Elle possède cinq agences et filiales, dont deux en France et trois en Afrique, et connaît ces dernières années une belle croissance avec un chiffre d’affaires passé de 2,7 millions d’euros en 2019 à 2,9 millions en 2020. Il dépassera les trois millions cette année. « Nous avons recruté quinze personnes en trois ans », indique Jérémy Marlier qui emploie désormais 47 salariés.
Plus rapide, moins cher
Depuis quelques mois, Marlier SA se concentre sur la commercialisation d’un produit d’avenir : la radiographie numérique. Jusqu’ici argentique, la radio de contrôle non destructif suit le chemin de la radiographie médicale. L’émission des ondes demeure mais leur réception a lieu via un système électronique. « Nous venons d’être certifiés par Safran pour l’utilisation de cette technique, se réjouit Jérémy Marlier. Nous avons déjà investi 100.000 euros pour ce matériel car c’est pour nous un produit d’avenir. Il fait gagner du temps, à un coût inférieur de 15 à 20 % pour le client », complète le dirigeant. Il n’est plus nécessaire d’acheter des films et plus aucun déchet n’est produit.
Cet article a été publié dans le numéro 2468 de Bref Eco.