L’équipe de Phimeca compte aujourd’hui 25 personnes.
A sa création, en 2001, la société d’ingénierie Phimeca s’est singularisée en proposant d’appliquer des approches probabilistes aux systèmes industriels. elle est aujourd'hui à la pointe en matière d'industrie 4.0
A sa création la proposition de Phimeca intéressait essentiellement les secteurs confrontés à de forts enjeux de performance et de sécurité (énergie, défense, aéronautique, spatial…). Aujourd’hui, cette expérience en data sciences et en modélisation physique lui permet d’« aider les industriels à répondre aux enjeux de l’industrie 4.0. Nous intervenons en accompagnement de la phase d’investissement ou après-coup », indique Thierry Yalamas, son président. Plusieurs entreprises de la région ont fait appel à ces compétences, notamment le fabricant de barres à trous en aciers et titanes Forecreu (Allier) et le site Renault Trucks de Bourg-en-Bresse (Ain). Elle a réalisé en 2018, un chiffre d'affaires de 1,8 million d'euros avec 25 personnes.
De la valeur de la donnée
Le traitement des données est l’un des secteurs d’intervention de Phimeca : « La mesure, la collecte et la centralisation des données coûtant de moins en moins cher, l’optimisation industrielle est possible partout. De plus en plus d’industriels prennent conscience que la donnée a de la valeur », témoigne son chef de projet data science pour l’industrie, Fabien Taghon, qui accompagne l’amélioration des procédés industriels, la mise en place de la maintenance prédictive etc.
« La digitalisation est toujours un chantier qui prend du temps et qui nécessite de gros investissements financiers et humains », prévient-il. Tout le monde est concerné, de la direction qui conçoit la stratégie à l’opérateur dont la façon de travailler est modifiée. Il revient à Phimeca de prévoir ces bouleversements et d’en démontrer les enjeux. « Prenons l’exemple du retour sur investissement de la maintenance prédictive : en changeant une pièce ni trop tôt, ni trop tard, on réalise des économies et on optimise l’utilisation des lignes de production. Tout le monde s’y retrouve », démontre Fabien Taghon.
Une autre vision de la fabrication additive
Par ailleurs, par ses simulations, la société de Cournon-d'Auvergne accompagne le passage à la fabrication additive. « Pour que ce soit efficace, il faut revoir la forme et la topologie de chaque pièce, identifier où il convient de mettre de la matière, prévient Thierry Yalamas qui regrette qu’actuellement, le discours ne soit pas centré sur cet enjeu important mais uniquement sur les procédés de fabrication. »
Cet article a été publié dans le numéro 2361 de Bref Eco.