Chaque mardi, en direct à 18 h 40 puis en replay, Bref Eco s’invite chez BFM Lyon pour l'émission Focus Eco, le rendez-vous de l'économie lyonnaise. Cette semaine, nous recevons Philippe Layec, président de la Fédération des Promoteurs Immobiliers de la région lyonnaise, qui fait le point sur les ventes et constructions de logements neufs dans l’agglomération.

Dans cette interview, Philippe Layec revient sur la grande période de mévente dont semble sortir le marché du logement neuf à Lyon. Il y a deux ans, le marché s’était effondré avec 50 % de ventes en moins. « 2023 fut la pire année des trente dernières mais il y a plus qu’une lueur d’espoir en 2025 puisque, pour ce qui est des ventes aux particuliers en résidence principale, on constate depuis le début d’année une augmentation des ventes de 30 % par rapport à 2024. C’est appréciable pour les acquéreurs et pour le monde économique », a expliqué Philippe Layec, qui est par ailleurs directeur régional de Spirit Immobilier.

La part des investisseurs, qui représentait 45 % il y a quelques années, serait tombée à 10 % en 2025. « Il y a encore quelques investisseurs avisés qui utilisent la faculté qui existe depuis le début d’année d’acheter du LLI (logement locatif intermédiaire) en créant une SCI, mais c’est une niche », regrette l’invité de Bref Eco et BFM Lyon qui souligne que l’absence d’investisseurs réduit mécaniquement le marché locatif. Il appelle ainsi de ses vœux la création du fameux « statut du bailleur privé » dans le projet de loi de finances 2026.

Les primo-accédants, sous conditions de ressources, ont des conditions d’acquisition optimale

La reprise, qui est donc essentiellement le fait des occupants, est favorisée par les taux d’emprunt situés entre 3 et 3,5 %, le prêt à taux zéro et le prêt Action Logement. « Les primo-accédants, sous conditions de ressources, ont des conditions d’acquisition optimale », estime Philippe Layec. Surtout que « depuis le projet de loi de finance 2025, il y a la faculté de faire des dons d’argent – par exemple pour des grands-parents à leurs petits-enfants – sans aucune fiscalité. C’est une mesure pour booster le logement qui prend fin au 31 décembre 2026 et qui manque clairement de communication ».

Face aux « conditions optimales » décrites par le représentant de la FPI, on pourra tout de même objecter qu’avec des prix (stables) qui atteignent  5 500 €/m² dans la Métropole et 6 200 €/m² dans Lyon, les primo-accédants sont sans doute peu nombreux. Mais Philippe Layec indique que ce sont des moyennes et que la gamme de prix va de 3 500 à 7 000 €. « Il y a des appartements à 3 500 €/m² dans des quartiers en renouvellement urbain, avec TVA à 5,5 % ou avec le dispositif BRS dans Lyon ».

La question de l'offre pas encore résolue !

Selon Philippe Layec, le prochain problème se situe plutôt dans le niveau de l’offre. Car après des années de méventes, les promoteurs ont remisé leurs projets. Il y a donc peu d’offres et il va être difficile de reconstituer le stock car cela implique de « convaincre les maires de délivrer des permis de construire ». Et la période des élections n’est pas forcément la plus propice !