L’ancien site d’Ascométal se transforme progressivement en pépinière d’entreprises.
En un peu moins de deux ans, la friche industrielle Ascométal, au Cheylas, a changé d’époque. Le site a été racheté par l'entrepreneur en immobilier Mathieu Janin qui fait le pari de transformer les 30 hectares et 40.000 m² de bâtiments en une pépinière d’entreprises.
Au travers de sa société SLS, Mathieu Janin a déjà réussi à faire venir 25 sociétés, artisans, start-up et PME qui emploient au total une centaine de personnes. Mais ce chantier de reconquête immobilière n’en est qu’à ses débuts. Limitrophe du siège de l’industriel Winoa, spécialiste mondial de la grenaille, l’ex-site d’Ascométal, fermé en 2015, a laissé place à l’Actiparc Sillon Alpin, dont le promoteur annonce déjà un objectif de 300 emplois d’ici trois ans. Sur le terrain, 2 millions d’euros ont été engagés afin de nettoyer, reprendre le sol, les bardages et les toitures pour accueillir les premiers occupants, à l’exemple de Sylfen (énergie hydrogène), de la Conserverie des Alpes (traiteur) et de Barthelemy Bois et Dérivés (transformation et négoce).
Embranchement ferré, raccordement aux centrales hydroélectriques
Locataires, les entreprises actuelles et à venir disposent d’un très beau terrain de jeu pour leur futur développement. Le site, à quelques kilomètres de l’A 41, est raccordé à deux centrales hydroélectriques (Le Cheylas, Le Haut-Bredas) et dispose de deux puits de pompage d’eau industrielle. Ascométal avait laissé sur place deux kilomètres de voie ferrée connectés à l’axe Grenoble-Chambéry et SLS dispose d’une convention d’utilisation avec SNCF Réseau.
D’ici trois ans, la société immobilière devrait avoir investi près de 15 millions d’euros entre la destruction et la reconstruction de 8.000 à 10.000 m² de bâtiments, la rénovation du bâti conservé et la reprise de la voie ferrée. A terme, le site proposera 3.000 m² de bureaux et des espaces modulables de 100 à 5.000 m². Dans sa démarche commerciale, Mathieu Janin table sur la rapidité de réponse aux demandes des chefs d’entreprise. « Je suis réactif car SLS rénove des bâtiments existants avec des artisans locaux, installés également sur le site. » Quand la concrétisation d’un projet prend généralement 18 à 24 mois, SLS s’engage ainsi sur un calendrier de 3 à 6 mois.
Cet article a été publié dans le numéro 2418 de Bref Eco.