Les partenaires de l'expérimentation GreenZenTag entourent Yann Mongaburu
JFB
La récente multiplication de longs épisodes de pollution dans le bassin grenoblois, particulièrement exposé du fait de sa configuration géographique, stimule l'innovation dans le domaine des outils de mesures.
Jusqu'ici, Grenoble disposait de neuf stations de mesures pilotées par l'organisme Atmo Auvergne-Rhône-Alpes. Mais il y a quelques semaines, l'autorité organisatrice des transports urbains, le Syndicat Mixte des Transports en Commun (Smtc) de l'agglomération grenobloise, en partenariat avec l'exploitant, la Société d'Economie Mixte des Transports Publics de l'Agglomération Grenobloise (Semitag, groupe Transdev), a installé une dizaine de microcapteurs embarqués sur le toit des tramways de la ligne A, la plus longue du réseau, avec une vingtaine de kilomètres. Une initiative représentant un investissement de 40.000 euros à mettre au crédit du Laboratoire d'Expérimentation des Mobilités de l'Agglomération Grenobloise (Lemon) et qui va permettre, pour la première fois, de mesurer et de géolocaliser l'évolution de la pollution de l'air, en fonction du déplacement du véhicule.
Un dispositif conçu par la start-up EcoLogicSense
Ce dispositif nommé GreenZenTag, conçu par la start-up dauphinoise EcoLogicSense, va être expérimenté durant deux mois. Durant cette période, 5.700 mesures vont venir compléter les données d'Atmo Auvergne-Rhône-Alpes et devraient conduire à fournir aux autorités préfectorales de nouveaux éléments pour le déclenchement des mesures d'adaptation de la circulation routière et des transports en commun. Dès le deuxième jour de pollution (avec un seuil de microparticules supérieur à 50 grammes par m3 d'air), la limitation de vitesse est abaissée de 20 kilomètres par heure. A partir du 5e jour, la tarification des transports en commun est incitative en contrepartie de restrictions de circulation de véhicules individuels. A compter du 7e jour, c'est la gratuité du réseau qui est appliquée, avec des mesures restrictives supplémentaires. « Une procédure que nous avons déjà appliquée, sans manifestation notoire de la part des acteurs économiques » se félicite Yann Mongaburu, président du Smtc.