Modélisation d'une turbine connectée à l'intelligence artificielle de maintenance prédictive de la start-up roannaise Di-Analyse.
Alors qu’elle lance dans quelques jours la V2 de sa plateforme pour visualiser et exploiter sur le Web les fichiers 3D complexes, la start-up Arskan s’apprête à réaliser une levée de fonds qui lui permettra d’industrialiser sa technologie et de s’internationaliser.
La deeptech lyonnaise a définitivement quitté les incubateurs et accélérateurs pour intégrer ses propres locaux en février dernier. Un signe qui annonçait deux étapes importantes pour cette société créée en 2016 sur la base d’un brevet du laboratoire Liris du CNRS. Ce brevet porte sur un procédé permettant une compression informatique sans précédent ouvrant la voie à la manipulation sur le Web d’objet 3D complexes.
Une levée de fonds entre 1,1 et 1,6 million d'euros
La première étape est une levée de fonds imminente, entre 1,1 à 1,6 million d’euros. La mise principale est réalisée par un industriel de Feyzin, Sub-C Marine, qui réalise notamment les captations et modélisations des ouvrages hydrauliques d’EDF. « Sub-C Marine sera un actionnaire stratégique puisqu’il nous apportera un énorme marché » commente Jean-Gabriel Grivé, fondateur d’Arskan. Un deuxième investisseur devait entrer au capital mais il a dû retirer son offre temporairement, trop impacté par la crise du Covid-19. « Il devrait être remplacé par des fonds de Bpifrance dans le cadre du programme French Tech Bridge et du PGE » poursuit Jean-Gabriel Grivé qui restera largement majoritaire à l’issue de l’opération. Celle-ci devra permettre d’industrialiser la solution d’Arskan et de franchir les frontières en triplant l’effectif, actuellement composé de dix personnes.
La deuxième étape est l’arrivée en mai de la V2 de la plateforme Web permettant de compresser un objet 3D pour le manipuler à distance à parti d’un simple navigateur. Il s’agit d’une version basique de l’outil, qui fera l’objet d’une offre commerciale dès le mois de septembre via des abonnements. Plus tard, une offre grands comptes, en licence, sera proposée pour les projets complexes.
Un jumeau numérique connecté à une IA
De nombreux bêta tests ont eu lieu et ont encore lieu dans tous types de configuration. Dernièrement, Arskan a signé un contrat avec Lyon Parc Auto pour lancer la 2e version du jumeau numérique du parking des Cordeliers. Une société va à nouveau scanner le bâtiment, de manière plus précise et avec les textures des matériaux. « LPA souhaite utiliser son jumeau numérique pour les procédures de sécurité avec les pompiers et pour gérer la maintenance du parking » détaille Jean-Gabriel Grivé. Un pointeur permettra de viser un objet et d’avoir des renseignements comme sa notice, sa date de pose ou d’entretien…A plus long terme, une caméra ou des objets connectés pourront agrémenter la modélisation en temps réel. Le dispositif de compression d’Arskan permet d’intégrer tout cela. La société a d’ailleurs un partenariat avec la start-up roannaise Di-Analyse Signal qui a développé un algorithme de maintenance prédictive d’installations électriques dont les données peuvent être intégrées à un jumeau numérique
A découvrir : un exemple impressionnant de la technologie permettant de manipuler le scan de la porte de la cathédrale de Lincoln au Royaume-Uni.