Hellomoov lance un robot mobile de désinfection.
Fabricant de convoyeurs et de solutions modulaires en profilés aluminium, Hellomoov devait lancer fin mars un robot mobile destiné aux ateliers… En partenariat avec Akeoplus et Pharmaplan, le robot manutentionnaire a été reconverti en robot de désinfection et est prêt à être testé en site réel.
« Si on m'avait dit il y a un mois que j'allais lancer un robot de désinfection, je n'y aurais jamais cru », sourit Eric Vergne, président du groupe industriel Hellomoov qui regroupe six sites de production en France dont celui d'Elcom, à Bourgoin-Jallieu dans le Nord Isère. C'est justement sur ce site qu'a été conçu le robot de manutention : « Nous intervenons déjà dans les ateliers sur la partie transitique avec nos convoyeurs. Ce robot, qui devait sortir fin mars, devait venir en fin de convoyeur pour transporter les pièces ».
Un consortium avec Akeoplus et Pharmaplan
Crise du Covid-19 oblige, le chef d'entreprise a réuni ses équipes et ses partenaires pour imaginer ce que son groupe pouvait faire pour aider. Avec son partenaire Akeoplus, en charge de la partie pilotage et IA du robot, ils ont imaginé le transformer en robot nettoyeur : « En lien avec Pharmaplan qui a apporté sa connaissance du médical, nous avons ajouté des pulvérisateurs pour la désinfection ». RED, pour robot expert de désinfection, peut ainsi intervenir de façon autonome pour nettoyer des ateliers, couloirs d'hôpitaux, etc. « Il est capable de désinfecter 100 m2 de surface par minute », ajoute Eric Vergne qui cherche maintenant un site où le tester en conditions réelles.
Je ne voulais pas participer au phénomène d'arrêt
Ensuite, RED pourra être déployé rapidement : « Nous sommes sur un concept modulaire basés sur nos profilés. Il n'y a donc pas de risque de rupture car nous avons toutes les matières de base », ajoute le dirigeant qui a fait le choix de garder tous ses sites de production en activité, en mettant en place des mesures sanitaires pour la protection des salariés.
Un choix évident pour celui qui est également président de l'Udimec qui fédère plus de 600 entreprises technologiques et industrielles de l’Isère et des Hautes-Alpes : « Je ne voulais pas participer au phénomène d'arrêt. J'ai fait du lobbying auprès de nos fournisseurs pour qu'ils continuent à produire. Nous sommes au milieu de la chaîne et c'était de notre devoir de continuer. Nous fournissons des pièces pour l'agroalimentaire ».