L'équipe de Molsid.
Incubée par l’Ecole nationale supérieure de Lyon, la société Molsid est une nouvelle venue dans le monde en effervescence des biotechnologies puisqu’elle a été officiellement créée en août 2018. Elle développe des sondes moléculaires innovantes.
En réalité, cette jeune pousse, soutenue notamment par Pulsalys, a déjà un solide bagage derrière elle. En effet, sa technologie - protégée par différents brevets - est issue de quinze ans de R & D menée au Laboratoire de chimie de l’ENS. Et son inventeur, Jens Hasserodt, lui-même professeur de chimie au sein de l’ENS, est le principal cofondateur de la société, aux côtés d’Anne Khoschnud, Pdg de Molsid.
Des sondes moléculaires d'un nouveau genre
Le cœur d’activité de la start-up lyonnaise consiste à développer et commercialiser des sondes moléculaires (vendues sous forme de poudre ou résine, en flacons, de quelques milligrammes à de plus grandes quantités) utiles sur de multiples marchés : la santé (diagnostic de pathogènes, chirurgie guidée), l’alimentaire (fabrication et contrôle de qualité) ou le secteur du développement durable… Mais il ne s’agit pas de n’importe quelles sondes moléculaires puisque celles développées par Molsid sont « à rétention innovante du signal fluorescent, rendant visibles ce que les sondes classiques n’arrivent pas à visualiser, résume Anne Khoschnud. Alors que jusqu’à présent, les activités enzymatiques sont détectées à l’aide de sondes fluorogènes dont le signal diffuse dans l’échantillon loin du siège de cette activité, nos sondes ont comme propriété phare de retenir le signal fluorescent sur place. »
Des résultats précis, rapides et stables
Et cela change tout car « grâce à cette rétention unique du signal fluorescent au siège même de l’activité enzymatique recherchée, les résultats fournis par ces sondes sont d’une grande précision, elles sont aussi plus rapides et plus stables ». En outre, non toxiques, elles peuvent s’appliquer in vivo, sur des humains, sans danger sur les cellules. Aujourd’hui, l’équipe de Molsid (6 personnes) propose déjà dix sondes à la vente « et nous disposons de marges importantes pour en développer de nouvelles », assure sa dirigeante qui, pour accompagner le développement de Molsid en 2019, a déjà prévu deux recrutements et envisage une levée de fonds.
Cet article a été publié dans le numéro 2359 de Bref Eco.