Jean Delaveau a reçu le soutien de la Satt Pulsalys Lyon-Saint-Etienne.
Pulsalys NM
Elargir le marché de la lyophilisation en mettant cette technique à la portée de nouveaux secteurs industriels, celui de l’alimentation en particulier, telle est l’ambition de Lyophitech créée fin 2017 par Jean Delaveau.
Ce tout jeune retraité de l’industrie pharmaceutique a développé un prototype de lyophilisateur innovant ouvrant la possibilité d’une production en continu, à moindre coût. « La lyophilisation est un procédé de séchage au cours duquel on enlève l’eau d’un produit en la faisant passer de l’état de glace à celui de vapeur, sous vide et à basse température. Ce procédé offre de nombreux avantages, à savoir des produits très légers (95 à 98 % d’eau en moins !) qui ne sont pas dénaturés et peuvent se conserver pendant des années », résume Jean Delaveau.
Or, cette technique reste largement cantonnée à l’industrie pharmaceutique, et plus particulièrement aux produits à forte valeur ajoutée. « Car le procédé, tel qu’il existe aujourd’hui, est très onéreux. Il revient cher à la fois parce qu’il faut investir dans des équipements très coûteux et, qu’en plus, le processus est long ! », poursuit Jean Delaveau, dont l’idée (brevetée en 2016) consiste à accélérer le procédé de lyophilisation en créant notamment un mouvement d’agitation perpétuelle pour gagner en temps et donc en coût.
Démarrage espéré en 2019
Jean Delaveau a reçu le soutien de la Satt Pulsalys Lyon-Saint-Etienne afin de réaliser la preuve de concept de sa technologie en collaboration avec le Lagep (Laboratoire d’automatique et de génie des procédés/UCBL, CPE Lyon et CNRS). L’embauche d’un jeune ingénieur issu de CPE Lyon a permis la construction d’un prototype. « Ce dernier a été validé avec des essais concluants montrant la fois des gains importants de temps, d’énergies et de coûts », assure l’inventeur, en plein montage financier de sa société.
Pour l’heure, la jeune pousse basée à Vaulx-en-Velin, a été labellisée par le pôle de compétitivité des filières agricoles et agroalimentaires du végétal Terralia, et a été reçue au concours d’alimentation intelligente FranceAgriMer de l’Ademe. La société espère démarrer son activité en 2019. Le recrutement d’un ingénieur est en cours et devrait être suivi d’une autre embauche en 2019…
Cet article a été publié dans le numéro 2335 de Bref Eco.