Dans les casernes françaises, cet équipement devrait vite devenir familier. Le service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de l’Ain sera d’ailleurs le premier à être doté du F2XR, ce nouveau casque conçu et fabriqué par MSA France (ex-Gallet), à Châtillon-sur-Chalaronne.

Le service R & D de la filiale du géant américain de la sécurité a mis au point un casque polyvalent, utilisable pour les feux de forêt, les accidents de montagne, le sauvetage aquatique comme les secours routiers et urbains. Un « tout en un » qui va remplacer le fameux F1, créé par Adrien Gallet en 1985 et qui, au fil de ses évolutions, a coiffé plusieurs générations de soldats du feu.

Objectif 50.000 casques par an

Il a fallu quatre ans à l’entreprise, avec la collaboration des pompiers, pour concevoir le F2XR. « Plus ergonomique et confortable, il peut être porté pendant une douzaine d’heures », souligne Frédérique Taburel, responsable du service R & D. Léger (750 grammes), ce nouveau casque est insubmersible. Il dispose d’une visière oculaire ajustable et d’une lampe frontale. Cette dernière propose deux faisceaux : l’un pour un éclairage de proximité (au pied), l’autre pour une vision plus large (notamment à travers les fumées d’un incendie). L’alimentation et la commande de cette lampe se situent à l’arrière du casque, où se trouvent aussi des feux de position. De nombreux accessoires, comme un écran protecteur contre les arcs électriques ou une protection acoustique, complètent l’ensemble des fonctions.

La commercialisation a été lancée en juin dernier. À l’étranger, l’Espagne a été le premier pays à se positionner, avec 800 casques déjà commandés. Pour les pays déjà clients, il s’agira d’un marché de renouvellement. « Nous l’avons conçu aussi selon les normes de la sécurité civile américaine », précise Frédérique Taburel. En vitesse de croisière, la production pourrait atteindre 50.000 casques F2XR par an. L’entreprise aindinoise de 250 personnes, qui réalise environ 60 millions d'euros de chiffre d'affaires par an, a commencé le recrutement de quinze nouveaux collaborateurs.

Cet article a été publié dans le numéro 2470 de Bref Eco.