Les lignes B et C seront prolongées en dehors des frontières de la ville centre.
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Les lignes B et C des transports en commun clermontois seront plus longues, en site propre, et desservies par des autobus électriques.
Les présidents de Clermont Auvergne Métropole, du Syndicat mixte des transports en commun et de la T2C (exploitant) viennent de rendre publics les choix de restructuration du réseau actés par leurs bureaux respectifs après deux ans de réflexion, d’études et de concertation.
En 2025 – soit 19 ans après la mise en service de la ligne de tramway -, la métropole clermontoise sera équipée de deux nouvelles lignes structurantes. Les instances plénières de la Métropole et du Syndicat mixte se prononceront fin juin et début juillet.
Atteindre les 52 millions de voyageurs en 2032
« Notre premier objectif est de proposer une alternative crédible à l’automobile pour les déplacements pendulaires. Ce qui suppose de relier le plus possible de lieux et de communes en un temps raisonnable », indique Olivier Bianchi, président du Clermont Auvergne Métropole. Il s’agit de faire passer le nombre annuel de voyages en transports en commun de 33 millions en 2018 à 52 millions en 2032.
Les lignes B et C seront prolongées en dehors des frontières de la ville centre (elles atteindront respectivement 11 et 17 km) pour desservir des quartiers d’habitat, des secteurs en renouvellement urbain, des zones économiques (Le Brézet et La Pardieu) et de grands équipements (notamment l’aéroport, la Grande Halle et le Zénith). Elles seront en site propre sur la quasi-totalité de leur parcours.
L’ensemble du réseau sera réorganisé autour de ces lignes : « Quel que soit l’endroit des 21 communes de Clermont Auvergne Métropole d’où l’on partira, on doit pouvoir accéder au cœur de la métropole en pas plus de 40 minutes », promet François Rage, président du SMTC.
Bus électriques à haut niveau de services
« Nous voulons aller vite sans réduire nos capacités budgétaires. Envisager de faire rouler un tramway sur ces lignes serait trop coûteux. Nous avons donc opté pour des bus électriques, poursuit Olivier Bianchi qui prévient. Ce ne sera pas un tramway low cost : des bus de 24 mètres cadencés à 2mn30 offrent une capacité de déplacement équivalente à celle du tramway et le niveau de services est le même. »
Le coût de l’ensemble de ce projet est estimé à 240 millions d'euros. Pour le financer, la Métropole pourrait être aidée par l’Etat (dans le cadre d’un appel à projets à venir) et le Conseil régional (en tant que propriétaire du Zénith et de la Grande Halle).
Et le SMTC envisage de faire passer le versement transport de 1,8 à 2 : « Dans la mesure où ce projet accompagne le développement économique du territoire, les entreprises sont prêtes à accepter cette augmentation », assure Olivier Bianchi.