Jean-Charles Kohlhaas, vice-président de la Métropole, délégué aux Déplacements : "en deux ans, seulement 500 PV ont été dressés"
JFB
Le conseil métropolitain de Lyon adopte le principe de la mise en œuvre de la Zone à Faibles Emissions (ZFE) à partir du 1er septembre 2022. Jusqu‘au 1er janvier 2023, elle s’appliquera sans verbalisation.
Après une concertation de six mois qui vient de s'achever, une première étape d’amplification de la ZFE interviendra le 1er septembre prochain. Elle concernera cette fois les véhicules des particuliers classés Crit’Air 5 et non classés.
La période allant jusqu’au 1er janvier sera consacrée à la pédagogie. Conformément à la loi, la verbalisation interviendra ensuite. « Nous aurions souhaité une application plus rapide mais l’État ne nous fournit pas les moyens de contrôles nécessaires, notamment pour la lecture des plaques d’immatriculation », commente Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon. C’est ainsi qu’avec les moyens actuels, « seulement 500 Procès-Verbaux ont été dressés, en deux ans d’application » constate Jean-Charles Kohlhaas, vice président à La Métropole de Lyon, en charge des Déplacements.
Moins de 20 000 véhicules concernés
Pour cette étape supplémentaire, ce sont 18 565 voitures et 886 deux-roues qui ont été recensés sur le périmètre d’application. Elle doit aboutir à une réduction de 4,5 % des émissions de No² et de 9,1 % celles des particules fines. Des dérogations sont prévues, soit permanentes (associations d’intérêt général, sécurité…), soit ponctuelles (visite, motif impératif…).
Les étapes suivantes sont d’ores et déjà envisagées : le 1er janvier 2024 pour les véhicules Crit’Air 4 et le 1er janvier 2025 pour les véhicules Crit’Air 3. Parallèlement, la concertation se poursuit avec les maires de la Métropole pour l’élargissement du périmètre de la ZFE. L’idée est bien de diminuer drastiquement la présence de véhicules individuels polluants en ville alors qu’aujourd’hui, « 60 % des déplacements inter-métropolitains font moins de deux kilomètres », plaide Jean-Charles Kohlhaas.
Une station de méthanisation à Pierre-Bénite
Faisant référence à la guerre en Ukraine et aux questions de dépendance énergétique qu’elle met en valeur, Bruno Bernard a également annoncé le lancement d’une étude pour l’installation d’une station de méthanisation à Pierre-Bénite, dans le sud de l’agglomération. D'un coût compris entre 40 et 50 millions d’euros, celle-ci sera capable de fournir près de 50 Gigawatts/heure par an. Elle serait ainsi susceptible d’approvisionner en gaz quelque 190 autobus du Sytral, à l’horizon de cinq ans.