Le groupe Yoni, éditeur grenoblois de solutions logicielles dédiées aux métiers de l’horlogerie, bijouterie, joaillerie, orfèvrerie et de la restauration collective, étend le périmètre de son activité aux logiciels de gestion documentaire avec l’intégration de la société Decalog.

L’entreprise familiale Yoni a saisi l’une des rares opportunités du marché de l’édition de logiciels afin de compléter ses domaines d’expertise et accroître son volume d’activité. Et Decalog a semble-t-il représenté l’opportunité parfaite. Cette PME créée il y a trente ans et dirigée par Jean-Philippe Pommel s’est spécialisée dans le développement et le déploiement de solutions de gestion documentaire dans le secteur des bibliothèques, des musées et des archives. Société ardéchoise située à Guilherand-Granges, elle emploie 75 personnes et a réalisé en 2018 un chiffre d’affaires de 5,9 millions d’euros.

Changement de dimension

Avec son arrivée dans le giron de Yoni, elle donne à l’éditeur de Grenoble une nouvelle dimension. D’abord économique puisque le chiffre d’affaires de Yoni passe de 8,2 millions à 14,1 millions d’euros pour une force de frappe humaine de 141 personnes. Le périmètre de l’implantation géographique évolue lui aussi de manière sensible. Aux sites de Biarritz, Grenoble, Montpellier et Vannes pour Yoni, Decalog apporte, outre son siège ardéchois, ses agences de Besançon, Lyon, Nantes, Paris et Toulouse. Ce rapprochement, enfin, donne naissance à un acteur hyperspécialisé, une visibilité d’expertise inégalée en France et sans doute en Europe.

Philippe Mamy, patron du nouvel ensemble, le confirme. « C’est pour notre groupe franco-français une manière d’asseoir son positionnement dans l’exploitation des données du capital immatériel, de ce patrimoine qui distingue encore la France partout dans le monde. » Yoni est désormais organisée en trois business units : Odeis pour les professionnels de l’horlogerie, bijouterie, joaillerie, orfèvrerie (HBJO) ; Datameal pour la restauration collective et Decalog pour les métiers de la documentation.

Le processus de transmission est lancé

Cette opération de croissance externe arrive alors que Yoni se refait « une jeunesse » avec la refonte de l’identité graphique de sa filière HBJO et la mise en ligne de nouveaux sites corporate et recrutement. Le groupe investit de nouveaux locaux sur Seyssinet-Pariset et son fondateur prépare sa succession. « La stabilité du groupe se consolidant avec la volonté affirmée de mes enfants de faire perdurer l’entreprise familiale, j’avais à cœur de donner une toute nouvelle dimension au groupe et de lui apporter une continuité toujours pleine de sens », conclut Philippe Mamy.