En deux mois, Private Discuss compte déjà 30.000 utilisateurs. Le marché mondial est évalué à 400 milliards de dollars.
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La filiale du groupe Piman (Limonest) dédiée à la sécurité a développé en interne un logiciel qui regroupe toutes les fonctions collaboratives en vogue et qui ont pris un relief particulier avec le confinement. Il s’agirait de la seule solution 100 % française de ce type.
Après trois ans de travail et quelques millions dépensés, le groupe Piman vient de sortir la version complète de sa solution de travail collaboratif : Private Discuss. « Il y a les Zoom, Teams, Skype, WebEx, Whatsapp et nous nous positionnons en concurrent avec un produit 100 % français » se félicite Jean-Pierre Lach, patron fondateur de Piman Group. Private Discuss propose visioconférence jusqu’à 200 personnes, webinaire pour plusieurs milliers de personnes, partage de documents, tchat et création de groupe de travail, que ce soit sur ordinateur Apple ou Windows, sur smartphone Android ou IOs et même en navigateur web. « Chez beaucoup de concurrents, la donnée part à l’étranger. Pas chez nous. Nous sommes hébergés chez OVH, en France. Quand on parle de souveraineté nationale, nous sommes à la pointe » insiste Jean-Pierre Lach. « Le produit est conforme par ailleurs conforme à la RGPD, non soumis au cloud act américain et les communications sont chiffrées de bout en bout », poursuit l’entrepreneur.
L'INRIA (...), une très belle référence
Les différents modules de Private Discuss (présenté deux fois au CES de Las Vegas) ont été introduits les uns après les autres. « Nous avons accéléré notre road map avec le Covid pour proposer un produit complet et nous avons tout de suite rencontré un très grand succès grâce à une communication qui a très bien fonctionné. Depuis fin avril, nous avons 30.000 utilisateurs, avec notamment l’INRIA (Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique) comme client, ce qui constitue une très belle référence ! »
Le groupe Piman indique recevoir énormément de demandes de partis politiques, collectivités, avocats, cliniques, groupes pharmaceutiques, copropriétés, banques… La solution est proposée gratuitement jusqu’à cinq utilisateurs (avec cinq hôtes chacun). Au-delà, la facturation a lieu en fonction du nombre d’utilisateurs (15 euros par utilisateur et par mois). Jean-Pierre Lach vise 100.000 utilisateurs fin 2020 et 1 million fin 2021. Même avec seulement 50 % d’utilisateurs payants, ce nouveau produit pourrait s’avérer très rentable. « Le télétravail sera un changement pérenne » affirme l’entrepreneur qui a intégré la vente de ce logiciel à la filiale Piman Security.
Deux nouvelles implantations en 2020
Au sein du groupe, Piman 2.0 conçoit les logiciels vendus par les filiales. Parmi ces filiales donc, Piman Consultant, l’entité historique, qui assure les trois quarts du chiffre d’affaires (31 millions d’euros en 2019) sur une activité de gestion de projet industriel ; Piman Executive (gestion de contrats industriels) ; Piman Security (HSE, surêté, cybersécurité) ; et Piman IT (transformation numérique des entreprises) apparue début 2020. Piman Heatlh Care fera son apparition cet été afin de regrouper sous une même bannière les activités dédiées à la santé.
Le groupe, qui compte 400 personnes, est implanté à Limonest, Aix-en-Provence, Grenoble, Sophia Antipolis, Paris, en Suisse et au Maroc. Il vient d’ouvrir une antenne à Strasbourg et débarquera à Lille cet été. Il ouvre 265 postes au recrutement dans les douze prochains mois.