Un nouvel autobus Iveco au bio-gaz, fabriqué à Annonay.
JFB
La Métropole stéphanoise et son délégataire, la Société des Transports de l’Agglomération Stéphanoise (Stas - groupe Transdev), poursuivent leur objectif d’arriver à décarboner totalement le réseau des transports en commun stéphanois, à l’horizon 2032. Ils viennent de réceptionner les premiers véhicules à faible émission, d’une commande globale qui en compte 39.
Après avoir stoppé l’achat de véhicules diesel dès 2017, la Métropole stéphanoise vise désormais la neutralité carbone pour 2032, soit à la fin de vie de ces véhicules thermiques. Pour y parvenir, elle vient d’annoncer l’acquisition de 8 trolleybus articulés, 100 % électriques, de marque Solaris et de 31 autobus biogaz, de marque Iveco fabriqués à Annonay, avec parmi ceux-ci, 8 autobus articulés. Ils rejoignent le parc de la Stas qui compte 140 autobus et 45 tramways. « Notre volonté est calée sur l’objectif 2032. Notre seule crainte est que les industriels ne puissent faire face à la demande croissante de véhicules propres », s’inquiète Luc François, vice-président de Saint-Étienne Métropole, en charge des transports et des mobilités. Ces nouveaux véhicules, présentés en cette rentrée, bénéficient des dernières technologies en matière de sécurité, avec, par exemple, la détection périmétrique, qui garantit zéro angle mort. Et aussi des dernières avancées en matière de confort des usagers : confort thermique, climatisation, vitrage athermique, accessibilité renforcée…
22 millions d’euros d’investissement
Ces 39 nouveaux véhicules - dont la livraison vient de démarrer, et qui devrait se poursuivre jusqu’à l’année prochaine - correspondent à un investissement de 22 millions d’euros, supporté par la Métropole stéphanoise. Le matériel roulant n’est pas le seul poste sur lequel la Métropole investit pour favoriser l’attractivité des transports en commun. Depuis 2025, elle a engagé un budget de 10 millions d’euros pour une nouvelle billettique avec notamment la dématérialisation des titres de transport et leur achat à bord, grâce aux cartes bancaires. « Ce qui fait que le secteur des mobilités représente le premier budget de la Métropole », précise Luc François.
Un effort d’autant plus important que la Métropole le réalise sans avoir recouru à la hausse des tarifs et ce depuis trois ans. « Nous restons sur une offre d’abonnement de base à 10 euros par mois », confirme Luc François (NDLR : pour les -26 ans, retraités et demandeurs d'emploi). Grâce à ces moyens, la fréquentation du réseau a atteint en 2024 le chiffre record de 42 millions de passagers. « Nous visons pour cette année la barre des 43 millions de passagers », ambitionne Luc François.