Le syndicat professionnel des PME et TPE du bâtiment doit faire face à une multiplication des burn-out de ses dirigeants. Pour les prévenir au mieux, en accord avec l’observatoire spécialisé Amarok, il vient d’ouvrir, mi-juin, un numéro vert au service de ses entreprises adhérentes.
De plus en plus confrontés à la complexité croissante des réglementations, au respect de normes multiples, avec des difficultés croissantes pour se déplacer en ville, aux modifications des comportements…, pour lesquels ils ne sont souvent pas formés pour s’y adapter, les dirigeants des petites et moyennes entreprises du bâtiment sont de plus en plus en situation d’épuisement professionnel. « Cela démarre par le manque d’appétit, le manque de sommeil, la fatigue généralisée… et cela peut conduire au suicide », constate Sylvain Fornès, président de la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (Capeb) du Rhône. « Comme la discrétion est de mise, nous nous apercevons souvent bien trop tard du problème. C’est par exemple à l’occasion d’une liquidation judiciaire que nous apprenons le suicide de son gérant, avec toutes les conséquences humaines et économiques que cela entraîne », poursuit-il. L’accroissement sensible du nombre d’entreprises concernées par ces questions a conduit la Capeb du Rhône à cette initiative.
Un suivi psychologique mis en place
Ainsi, depuis la mi-juin, la Capeb du Rhône a mis en service un numéro vert exclusif pour ses adhérents, en partenariat avec les psychologues de l’Observatoire spécialisé dans les suivis psychologiques, Amarok. « Ils bénéficient ainsi d’une aide, d’une assistance et d’un suivi dans les problèmes que nos dirigeants rencontrent », précise Sylvain Fornès.
Depuis sa mise en place, ce système de veille téléphonique a déjà reçu des appels de plusieurs adhérents de la Capeb du Rhône. La section rhodanienne du syndicat professionnel est l’une des plus dynamiques de France. Elle compte 1 500 adhérents (un chiffre qui progresse de 2 à 3 % par an), ce qui représente 6 000 salariés. Et elle a proposé la candidature de Lyon pour l’organisation du congrès national de la Capeb, en 2020.