Stanislas Lacroix, président du Groupe Aldes, est membre du groupe de travail "Produire et acheter en France" composé d'une quinzaine d'industriels et de l'UIMM Lyon-Rhône.
L'Union des industries et métiers de la métallurgie de Lyon vient de lancer un groupe de travail sur la question du « Produire et acheter en France », constitué d'une quinzaine de dirigeants industriels.
« Tout le monde partage l’importance de saisir l’opportunité de la crise actuelle pour réinterroger notre politique industrielle. Il faut aller vers plus de création de valeur et d’emploi en France. Mais la relocalisation s’avère complexe à mettre en œuvre », explique l'UIMM Lyon-France.
Une quinzaine de dirigeants industriels ont donc décidé, sous l'égide de l'UIMM Lyon-France, de réfléchir aux moyens nécessaires aux entreprises pour franchir le pas en créant un groupe de travail « Produire et acheter en France ». Trois axes de travail ont été identifiés. Tout d’abord, l’accompagnement des dirigeants sur la voie de la relocalisation avec une méthode et des outils. « Une fois que le dirigeant s’est décidé, il doit reconstruire son réseau de partenaires et de fournisseurs, sa chaîne d’approvisionnement, il doit retisser les compétences nécessaires aujourd’hui insuffisantes, voire inexistantes en France, il doit trouver les techniques adaptées. C’est une véritable boîte à outils que nous devons lui proposer », explique Stanislas Lacroix, membre du groupe de travail et président du Groupe Aldes.
Un travail auprès des donneurs d'ordre
Un travail devra également être mené auprès des donneurs d’ordre : « On ne peut pas tout faire porter à l’acheteur. Nous devons questionner nos pratiques, communiquer différemment avec notre donneur d’ordre. Nos commerciaux doivent avoir la capacité à dépasser la simple relation technique pour aller vers une démarche d’écoute, de conseil et de vente », ajoute Stanislas Lacroix.
Le troisième axe de travail du groupe concerne la culture des acheteurs et des vendeurs dominée par le court-termisme, focalisée uniquement sur le prix et qui doit nécessairement évoluer si les industriels veulent vraiment que les relocalisations fonctionnent et portent leurs fruits rapidement.