Florent Menegaux, président de Michelin, devant les actionnaires du groupe, au Polydôme de Clermont-Ferrand le 17 mai 2019.
S.Jolivet
Les difficultés du marché des pneus poids lourd haut de gamme tant en Europe qu’à l’export conduisent Michelin à présenter un projet de fermeture de son site de la Roche-sur-Yon (Vendée) qui emploie 619 personnes. Cette annonce intervient après celle, fin septembre, du site de Bamberg en Allemagne prévue d'ici début 2021.
« L’engagement remarquable des salariés, la qualité du dialogue social et les efforts du groupe n’ont pas suffi à mener à bien le projet Skipper destiné à renforcer l’activité du site de La Roche-sur-Yon », regrette dans un communiqué Michelin qui a investi 70 millions d’euros dans ce projet et va maintenant enregistrer une provision d’environ 120 millions d’euros pour financer la fermeture de ce site.
La négociation d’un « accord portant sur un plan d’accompagnement des salariés privilégiant la mobilité volontaire afin d’éviter les départs contraints » sera rapidement proposée aux partenaires sociaux poursuit ce même communiqué.
Mobilité interne
« La priorité du groupe est désormais d’accompagner chacun des 619 salariés pour construire avec eux leur avenir professionnel ». En complément de mesures de préretraite, Michelin veut ainsi mettre en place des « dispositifs d’accompagnement internes et externes sécurisés ». Les départs en retraite prévus dans les prochaines années dans le groupe et ses besoins de recrutement devraient permettre de proposer à chaque salarié plusieurs postes dans les autres sites en France.
Revitalisation du site
Au-delà des obligations légales en matière de revitalisation du site, Michelin s’engage à lancer et à financer « une initiative novatrice permettant le développement d’activités durables au service de la politique économique de la ville, du département et de la région ». Il proposera aux acteurs publics et privés du territoire et aux organisations syndicales de s’associer à ce projet.
A noter que cette fermeture aura un impact sur le site de Cholet dont un atelier fournit des mélanges de gomme à La Roche-sur-Yon. Au-delà des mesures de préretraite, chacune des 74 personnes travaillant dans cet atelier se verra proposer un poste dans ce site de Cholet qui emploie 1.338 salariés.