Frédéric Aguiléra, vice-président délégué aux Transports de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, et Isabelle Delon, directrice générale adjointe de SNCF Réseau.
JFB
Déjà engagée avec SNCF Voyageurs dans un contrat de qualité, la Région Auvergne-Rhône-Alpes vient d’en signer un nouveau avec SNCF Réseau cette fois, toujours dans l’optique d’améliorer la régularité des TER.
Depuis 2017, date de la signature de la convention liant les deux parties, SNCF Voyageurs s’était déjà engagée avec la Région, autorité organisatrice des mobilités. Le taux de régularité était alors de 87,6 %. Il est aujourd’hui de 91,7 %. Mais Auvergne-Rhône-Alpes en demande plus.
Les discussions ont été ardues. Elles viennent d’aboutir à un accord, comparable avec ce que d’autres Régions ont déjà obtenu de l’opérateur historique des TER. Prévu sur deux ans, de 2022 à 2024, il prévoit de gagner 2,4 % de régularité en 2022 et autant en 2023. Car la responsabilité de ces dysfonctionnements est partagée peu ou prou à parts égales entre l’exploitant (SNCF Voyageurs) et le gestionnaire des infrastructures (SNCF Réseau). Par exemple, l’impact des grèves est à inscrire au passif de SNCF Voyageurs, les questions d'utilisation des voies à SNCF Réseau.
Un système de bonus/malus
Pour ce dernier accord, il est donc prévu un système de bonus/malus de 1,5 million d’euros par an. Quoi qu’il en soit, les deux parties sont convenues que les sommes issues de ces dispositifs seront réinvesties dans des opérations visant à renforcer la fiabilité de l’infrastructure ferroviaire. Une goutte d’eau en comparaison des besoins d’investissement du ferroviaire régional.
« Nous investissons 700 millions d’euros par an dans les infrastructures » indique pourtant Isabelle Delon, directrice générale adjointe de SNCF Réseau, qui insiste sur la motivation que ce contrat va susciter auprès des 6 300 collaborateurs qu’emploie SNCF Réseau en Auvergne-Rhône-Alpes.
Frédéric Aguilera compte, quant à lui, sur l’accroissement d’attractivité que le transport ferroviaire doit enregistrer auprès de la clientèle. Et il est aujourd'hui plutôt satisfait : « Depuis le début de l’année, nous sommes sur une croissance du trafic régional de 8 % sur les TER », indique-t-il.