Le Moulin livre ses clients au pied des entreprises avec des tricycles à assistance électrique.
L’entreprise de restauration de 80 salariés fonctionne au ralenti depuis le deuxième confinement. Après avoir essuyé un refus de PGE, Le Moulin doit absolument trouver des ressources d’ici fin décembre pour ne pas se retrouver en cessation de paiements…
Le Moulin, qui fonctionne actuellement avec 60 % de ses salariés en chômage partiel, ne livre plus que 600 repas par jour contre 2.000 en temps normal, ventilés entre 25 % de ventes en boutique, 60 % de livraisons au pied des bureaux et 15 % pour l’activité traiteur, quasiment à l’arrêt actuellement. « La plupart de nos clients sont en télétravail donc nous réalisons la moitié des commandes habituelles. Malgré tout nous avons choisi de rester ouverts pour garder le lien avec notre clientèle et pour des raisons de responsabilité sociétale auprès de nos salariés et pour ne pas dépendre des contribuables », explique Tom Thiellet, gérant du Moulin.
En tant qu’entreprise de plus de 50 salariés, nous sommes au-delà des seuils pour prétendre à certains accompagnements
L’entreprise créée en 2006 qui confectionne ses plats directement sur ses deux sites de vente des 8e et 9e arrondissements de Lyon perd entre 40.000 et 50.000 euros par mois depuis mars. « Nous avons des aides comme le chômage partiel, le report de dette ou un PGE au printemps mais en tant qu’entreprise de plus de 50 salariés, nous sommes au-delà des seuils pour prétendre à certains accompagnements », ajoute Tom Thiellet.
Refus d’un deuxième PGE
En juin, un premier PGE de 240.000 euros devait permettre au Moulin de tenir jusqu’en décembre. Mais l'enveloppe est désormais épuisée et l'entreprise vient de se voir refuser une deuxième demande de PGE auprès de sa banque, malgré un « dossier solide » constitué avec Rhône Développement Initiative. « Nous venons de saisir le médiateur des crédits. A fin décembre, les pertes cumulées vont se monter à 500.000 euros et sans nouveau dispositif ou facilité de trésorerie, nous ne pourrons pas payer l’intégralité des salaires de nos fournisseurs et salariés », s'inquiète Tom Thiellet.