Le groupe pharmaceutique allemand Boehringer Ingelheim, présent à la fois en santé humaine et animale a annoncé, ce lundi 10 décembre, une suppression de 327 postes en France.

A l'issue des deux conseils d'entreprises extraordinaires qui se sont tenus dans les deux filiales françaises de Boehringer Ingelheim, le groupe allemand a annoncé la suppression de 327 postes en France dont 130 en santé animale (sur un total de 2.300 emplois en France) et 197 en santé humaine (500 personnes en France). Une réorganisation qui intervient deux ans après le rachat de Merial par le groupe familial et la fin de la période de garantie de l'emploi.

« La situation est différente pour les deux pôles : en santé humaine, nous faisons face, depuis deux ans, à une baisse de notre chiffre d'affaires de 18 % en France, indique Jean Scheftsik de Szolnok, président de Boehringer Ingelheim France. Du côté de la santé animale, les 130 suppressions de postes concernent, pour 70 personnes, des transferts de postes vers l'Allemagne, et pour les 60 autres, des délégués vétérinaires en raison de la fusion. »

Nos investissements à Lyon sont confirmés et confortés

A noter qu'en novembre 2017, il avait été envisagé le transfert de 200 postes vers l'Allemagne : « Il s'agissait d'estimations », explique Jean Scheftsik de Szolnok qui précise qu'aucun poste de production n'est touché. Au contraire : « Nous allons continuer à développer nos activités à Lyon en maintenant les investissements qui ont été annoncés », ajoute le président France en référence à la nouvelle unité de production de vaccins qui sera construite, à Jonage. Un investissement de 200 millions d'euros qui devrait être livré en 2021.

Des transferts de postes

Par ailleurs, 180 contrats de travail pourraient être modifiés, notamment pour des raisons de changement de zones géographiques pour certains délégués médicaux ou de transferts de postes vers Lyon depuis Paris et Reims. En effet, le siège lyonnais, Le Boréal, qui héberge actuellement 564 postes, accueillera de nouveaux postes.

« En concertation avec les instances représentatives du personnel, nous entendons accompagner chaque collaborateur de manière responsable avec des mesures adaptées aux situations individuelles qu’il s’agisse de mobilités internes, de mesures d’âge ou de départs volontaires. Nous porterons notamment une attention particulière aux possibilités de reconversion », précise Jean Scheftsik de Szolnok.

Un groupe de 50.000 personnes

Entreprise familiale créée en 1885, Boehringer Ingelheim figure dans le top 20 mondial des entreprises du médicament. Elle emploie près de 50.000 dans le monde et a réalisé un chiffre d'affaires de près de 18,1 milliards d'euros en 2017.