Enyo Pharma lève 40 millions d'euros après une première levée de 22 millions en 2016.
La biotech lyonnaise créée en 2014 annonce une levée de fonds de 40 millions d'euros réalisée auprès d'investisseurs américains et européens. Elle lui permettra de poursuivre le développement clinique en Phase II de son principal composé indiqué dans le traitement de l'hépatite B chronique (HBV) et de la NASH (stéatose hépatique non-alcoolique).
Cette opération a été menée par OrbiMed (leader), suivi par Andera Partners (précédemment EDRIP) et Bpifrance Large Venture, tous trois entrant en tant que nouveaux actionnaires. Les actionnaires actuels, Sofinnova Private Capital VII, Morningside Venture Investments, InnoBio et Inserm Transfert Initiative, ont également participé à cette levée de fonds. « Ce financement est un accomplissement significatif faisant suite à la Série A de 22 millions d'euros finalisée en 2016 », explique Enyo Pharma dans un communiqué.
350 millions de personnes infectées dans le monde
Cette nouvelle levée de fonds permettra à l'entreprise lyonnaise, qui dispose également d'une filiale en Australie, de poursuivre le développement clinique en phase II de son principal composé EYP001, dans deux indications : l'hépatite B chronique (HBV) et la NASH, courant 2018-2019.
D'après l'OMS, plus de 350 millions de personnes sont infectées chroniquement par le virus de l'hépatite B dans le monde, malgré les progrès de la vaccination de masse. « Contrairement aux thérapies qui ciblent exclusivement la réplication du virus, EYP001 cible le cccDNA (« réservoir du virus ») et devrait donc permettre une guérison de la maladie », explique l'entreprise dans un communiqué.
Par ailleurs, au cours de cette même période, Enyo Pharma continuera de développer son pipeline précoce en amenant au moins un de ses composés en étude clinique de phase I.
Inspirée du biomimétisme
Pour rappel, Enyo Pharma a été créée en 2014 par des chercheurs venant du Centre international de recherche en infectiologie. Elle est pionnière d'une nouvelle approche fondée sur le biomimétisme. Elle s'inspire ainsi de la stratégie suivie par les virus durant leur évolution afin de détourner les fonctions cellulaires humaines pour leurs propres bénéfices.