La société biopharmaceutique lyonnaise Erytech Pharma, qui a récemment publié ses résultats financiers pour le premier semestre 2018, vient de lancer le recrutement des trois premiers patients pour son étude clinique de phase 3 dans le traitement en seconde ligne du cancer du pancréas.

La société qui développe des thérapies innovantes en encapsulant des médicaments dans les globules rouges, Erytech, vient d'annoncer le recrutement des trois premiers patients pour son étude clinique de Phase 3, nommée TRYbeCA. Elle doit évaluer l’efficacité d’eryaspase, son produit candidat phare, dans le traitement en seconde ligne du cancer métastatique du pancréas.

500 patients recrutés

Dans le cadre de cette étude, environ 500 patients seront recrutés et répartis entre 120 et 130 sites cliniques en Europe et aux États-Unis. Le critère principal de l’étude est la survie globale. Une analyse intermédiaire devrait avoir lieu lorsque les deux tiers environ des patients auront reçu le traitement.

Virage stratégique

Créée en 2004 à Lyon, Erytech avait d'abord ciblé le traitement de la leucémie aiguë lymphoblastique (LAL). Mais la société a annoncé courant juin mettre un terme au développement d’eryaspase dans cette application, opérant « un recentrage vers des indications de tumeurs solides dont les besoins médicaux non satisfaits sont importants. »

Hausse de la perte nette au premier semestre 2018

Un recentrage qu'elle a d'ailleurs confirmé lors de la présentation de ses résultats financiers pour le semestre clos le 30 juin 2018, et dont le principal élément, est la perte nette qui s’élève à 19 millions d'euros, contre 14,1 millions d'euros au premier semestre 2017. Cela s’explique principalement, selon la société, par une hausse de 4,7 millions d'euros des frais de recherche et développement ainsi qu’une augmentation des frais généraux et administratifs pour faire face à ses besoins de croissance et à l'augmentation des coûts liés à l’entrée en bourse aux Etats-Unis.

Au 30 juin 2018, la trésorerie d'Erytech (qui ne dégage pas encore de chiffre d'affaires) s’élevait quant à elle à 165,4 millions d'euros, contre 185,5 millions d'euros au 31 décembre 2017. Cette diminution s’explique par l’utilisation d’une trésorerie nette totale de 22,50 millions d'euros à des fins d’exploitation, d’investissement et de financement, et par un effet de change favorable de 2,4 millions d'euros sur la part de la trésorerie libellée en dollars américains.