Depuis 2017, Asti est sous-traitant de la marque de jeans 1083 qui va lui permettre de créer quatorze emplois en cinq ans.
Politique de niche, choix du haut de gamme, savoir-faire avancés, offres sur-mesure : le groupe Fursa a mis en place une stratégie qui lui permet maintenant de viser la croissance.
« Il n’y a pas de honte à être sous-traitant », lance Thierry Hayet qui affiche ce statut sur la façade de l’entreprise Asti (Brioude/Haute-Loire) et définit son groupe, Fursa, comme un « sous-traitant référent dans le luxe et la couture. Notre cœur d’activité, c’est de vendre de la main-d’œuvre spécialisée ». Lorsqu’il a repris Asti, en 2016, celle-ci réalisait des tâches de montage et de contrôle qualité pour des groupes de l’électronique, du tri et de l’étiquetage de vêtements pour un distributeur et cousait des housses de matelas pour l’entreprise Recticel avec laquelle elle réalisait 98 % de son chiffre d’affaires. Tout en cherchant à se défaire de cette dépendance, Thierry Hayet a spécialisé Asti dans la confection, en démarchant des prospects.
Croissance et recrutements
Dès 2017, il propose au fabricant de jeans français 1083 de monter ses pantalons. « A l’époque, nous n’étions pas capables de le faire… » Il lance un plan de formation d’un coût de 30.000 euros et investit, avec l’aide du Conseil régional, 25.000 euros dans des machines à coudre semi-automatiques et automatiques pour pallier le manque de main-d’œuvre spécialisée et gagner en productivité. « Sans ces machines, nous produisions 300 jeans par mois ; avec, nous passons à 1.500. Elles nous permettent d’être compétitifs pour fabriquer en France. » Quatorze emplois liés à cette activité seront créés d’ici cinq ans.
La diversification passe aussi par le rachat, en 2019, de Valdéco (Paulhaguet/Haute-Loire) qui fabrique des rideaux et des coussins, notamment pour les architectes d’intérieur. « C’est du sur-mesure artisanal », décrit Thierry Hayet, qui, toujours en 2019, a créé à Thiers (Puy-de-Dôme), un atelier de montage de housses en simili cuir pour des sièges destinés au médical et à l’automobile. « Nous avons relocalisé des tâches qui étaient effectuées en Tunisie. » Aujourd’hui, Recticel ne pèse plus que 65 % dans l’activité d’Asti et 30 % dans celle de Fursa qui est appelée à croître et à se diversifier encore : Thierry Hayet prévoit une augmentation du chiffre d’affaires de 20 % minimum dans les deux ans et annonce « des projets de reprise ». En 2019, le groupe avait généré 1,6 million d'euros de chiffre d'affaires avec 50 personnes.
Cet article a été publié dans le numéro 2398 de Bref Eco.