Changer d’énergie pour se déplacer est un défi majeur dans un contexte de réchauffement climatique.

Sauf qu’il s’avère long et compliqué de remplacer le milliard de véhicules à moteur thermique dans le monde par d’autres, roulant avec des énergies alternatives. « Et pourquoi ne pas remplacer les moteurs plutôt que les voitures ? s’interroge Wadie Maaninou, ingénieur et cocréateur de la start-up Phoenix Mobility, spécialisée dans la conversion des véhicules essence en électrique. L’idée nous est venue à Grenoble INP, avec deux associés, dans le cadre d’un projet d’entrepreneuriat. »

Les trois ingénieurs ont mis au point un procédé pour remplacer, en deux jours, l’équipement thermique d’un véhicule par un kit comprenant moteur électrique et batteries. Jusqu’ici, Phoenix Mobility a opéré trois conversions au Kenya, dans un parc animalier, puis sur des Renault Clio et travaille à standardiser le procédé, qui pourra être mis en place par des mécaniciens.

Les jeunes entrepreneurs, aidés par Grenoble IPN, puis par Beelys « sur la compétence entrepreneuriale » ou l’incubateur Transalley (Ile-de-France) vont commercialiser leur offre en ciblant « des grands groupes ou des collectivités qui souhaitent convertir leurs flottes. » Et poursuivre la R&D.