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Avec une perspective de taux d’occupation proche de 50 % des hébergements, à mi-juillet, sur la saison estivale en cours, la montagne confirme sa dynamique, après deux saisons touristiques marquées par la crise sanitaire.
Si les deux dernières saisons estivales avaient été marquées par une forte croissance (près de 7 %) des taux d’occupation des hébergements marchands, la saison en cours reste au même niveau. « Malgré la réouverture des frontières, les Français plébiscitent toujours les massifs de montagne français », se réjouit Joël Retailleau, directeur de l’Association Nationale des Maires de Stations de Montagne (ANMSM).
Cette évolution confirme un certain rééquilibrage entamé depuis plusieurs années. Certes, le balnéaire reste de très loin le plus attractif en été. Mais la montagne continue de lui grignoter des parts de marché. « Si l’on mesure les dépenses touristiques, l’hiver représente près de 10 milliards d’euros, contre 3 milliards d’euros pour l’été », précise par ailleurs Joël Retailleau.
Les Alpes du Nord se taillent la part du lion
Tous les massifs de montagne profitent de cette évolution positive même si les Alpes du Nord, qui représente 60 % du potentiel, se taillent la part du lion. « En été, la clientèle est surtout domestique. Mais la durée des séjours est plus longue », observe Joël Retailleau.
Des inquiétudes subsistent : « Au moment de tirer le bilan de la saison, il nous faudra étudier l'impact de l’inflation et des prix du carburant ». Et plus que jamais, que ce soit pour l’été ou pour l’hiver, l’ANMSM reste mobilisée pour avancer sur les questions de mobilité, avec notamment des discussions avec la SNCF pour fluidifier le parcours des clients.