Selon le baromètre établi par l'agence départementale Aintourisme, la saison estivale a été plutôt bonne pour les professionnels du tourisme aindinois.

Du 1^er juin au 31 août, 4,38 millions de nuitées ont été enregistrées dans l’Ain. En comparaison de la même période en 2024, l’activité des mois de juin (+ 6,5 %) et juillet (+ 2,5 %) a progressé, à l’inverse du mois d’août (- 1,8 %). Damien Abad, président d'Aintourisme, note qu'une tendance de fond s’affirme depuis 2019 : la fréquentation estivale progresse. « On n’est plus simplement une zone de passage, dit-il, on commence à avoir un potentiel touristique ». Les atouts de l'Ain résident principalement dans ses territoires naturels avec son potentiel de loisirs de plein air. Les activités les plus prisés des touristes* sont la randonnée pédestre (81 %), le vélo (56 %, sur route ou tout terrain) et les loisirs nautiques (50 %, sur les bases idoines).

Cette saison estivale est jugée bonne par 72 % des opérateurs touristiques aindinois, soit 9 points de plus que la moyenne régionale. « Il est le plus important de l'ensemble des départements en Auvergne Rhône-Alpes, mieux que la Haute-Savoie (69 %) ou encore l'Ardèche (61 %) », se réjouit Damien Abad.

Gain pour les campings, gîtes et particuliers ; perte pour les hôteliers

Côté hébergement, les taux moyens d'occupation ont été stables en juin (46 %), juillet (61 %) et septembre (35 %), et en légère baisse en août. Les grands gagnants ont été les gestionnaires de campings, les propriétaires de gîtes, et les loueurs sur les plateformes Internet (Airbnb, Abritel, etc.)  À l’inverse, les hôteliers ont subi une baisse de fréquentation, avec une durée des séjours raccourcie.

Concernant la clientèle touristique, les Français restent majoritaires (67 % des nuitées). Les voisins rhodaniens (- 3 %), haut-savoyards (- 7 %), ainsi que les Parisiens (- 6 %) sont venus moins nombreux qu’auparavant. À l’inverse, les Nordistes (+3 %) s’intéressent un peu plus à l’Ain.

Le retour des Suisses

Des changements notables sont observés chez les touristes étrangers (33 % des nuitées). La clientèle suisse est en hausse de 20 %. À l’inverse, celle des Pays-Bas connaît une forte chute de fréquentation (-23 %).

Les estivants ayant économisé sur l’hébergement, le poste principal des vacances, l’agence Aintourisme s’attend par ailleurs à une légère baisse du panier moyen de dépenses, s’élevant auparavant à 51 € par touriste et par jour.

Concernant les sites, leur fréquentation apparaît en hausse par rapport à l'été 2024. Le Parc des oiseaux demeure largement le plus fréquenté (193 000 visiteurs, stable).

* Selon des enquêtes de G2A Consulting pour Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme et Aintourisme, complétées par l'analyse des données d'Orange Flux Vision, de LightHouse.