La famille Nardone au complet de droite à gauche : Gilbert, Béatrice, Michèle, René et Armelle.
Guillaume Bouvy
Tout l'été, Bref Eco vous propose de vous rafraîchir en partant à la découverte des fabricants glaciers de la région. Pour poursuivre cette série d'été givrée, rencontre avec l'institution lyonnaise Nardone.
Depuis 1927, Nardone est bien connu des Lyonnais. Si dans le temps, l’enseigne vendait déjà des glaces mais aussi des légumes, l’établissement a fini par se spécialiser dans la vente de glaces et desserts. Les locaux, situés au même endroit qu’à l’origine, au 26 quai de Bondy (Lyon 5e), étaient à l’époque de 9 m2. L’affaire familiale, sous l’impulsion de René Nardone, qui avait lui-même repris l’affaire de son père Antonio, originaire d’Italie, a racheté les locaux attenants, pour porter à 200 m2, la surface des lieux et constituer en 1981 l’entreprise en tant que telle.
Une structure familiale et artisanale
La direction est assurée par Michèle, l'épouse de René, et leurs deux filles Armelle et Béatrice Nardone. Le mari de Béatrice, Gilbert Cococcioni, fait également partie de l’équipe composée désormais de 25 employés, dont des saisonniers. « Nous sommes glaciers fabricants, nous produisons sur places nos crèmes glacées, qui sont à base de crème pasteurisée et de beurre. Contrairement à certains, nous n’utilisons pas de poudre. A Lyon, nous n’avons pas de concurrent direct. Pour chaque début de saison au mois d’avril, nous refaisons la carte de nos glaces. Je veille à choisir des fournisseurs de qualité de la région, mais aussi d’autres endroits, pour s’adapter aux souhaits des clients », indique Armelle Nardone, sortie en 1991 de l’Institut Paul Bocuse.
2.500 clients par jour en saison haute
Les circuits de vente sont assez réduits : mis à part à la maison mère, leurs glaces sont vendues en gros à quelques restaurateurs et boulangers locaux. Depuis dix ans, l’enseigne Carrefour en vend également, au niveau régional.
« Notre activité est très liée à la météo, nous essayons de l’anticiper chaque jour. Les clients viennent surtout le samedi et le dimanche. Nous en comptons entre 2.000 à 2.500 par jour en période haute, dont seulement la moitié de Lyonnais à partir du mois de juin. Le reste est des touristes, qui viennent dès 8 heures du matin », ajoute Armelle Nardone.
En 2017, le glacier a réalisé un chiffre d’affaires de 1,2 million d'euros. Un déménagement n’est pour l’heure pas envisagé. « Cela changerait notre mode de fonctionnement artisanal si nous grossissions, nous deviendrions industriels ».