En passant de Vaulx-en-Velin à Rillieux-la-Pape, Folan a triplé sa surface de stockage et d’ateliers.
A.R.
Après trente ans d’une croissance tout aussi discrète que solide, le groupe Folan, spécialisé dans la connectique de fibre optique, semble passer un nouveau cap.
Dirigé par Ludovic Robert, entré dans l’entreprise à ses débuts et qui en est le propriétaire unique depuis 2010, Folan vient de déménager des 2.500 m² qu’elle occupait à Vaulx-en-Velin pour intégrer un bâtiment réhabilité de 6.500 m² à Rillieux-la-Pape (4 millions d'euros d’investissements ; 12 postes en recrutement).
Avec une croissance qui a encore atteint 30 % en 2017, l’entreprise avait besoin de place pour stocker ses composants et les produits qu’elle fabrique sur place ou qu’elle rapatrie de ses usines étrangères. L’entreprise achète de la fibre, des connecteurs et les assemble sur son site. Elle les vend en l’état ou les monte dans les coffrets ou des baies, essentiellement pour les télécoms mais également pour le nucléaire ou le médical. « Nous réalisons 80 % de notre chiffre d’affaires en France, surtout avec les grands opérateurs nationaux, annonce Claire-Lise Juvignard, directrice générale adjointe. Cette activité nécessitant beaucoup de main-d’œuvre, les trois quarts de la production se font en Asie. » Folan y dispose déjà d’un sous-traitant. Et pour soutenir sa croissance, l’entreprise va y racheter, fin 2019, en sus, une usine de 80 personnes (1,5 M$ d’investissement). Cette filiale s’ajoutera à son usine roumaine qui a triplé sa surface de production cette année.
En France, l’expansion de la fibre va durablement s’intensifier
En fonction des quantités et du degré d’urgence des commandes, c’est donc soit la Chine, soit la Roumanie, soit Rillieux-la-Pape qui assure la production. Pour Claire-Lise Juvignard, toutes ces entités vont poursuivre leur croissance : « Le marché est porteur. En France, l’expansion de la fibre va durablement s’intensifier. Sans compter le potentiel dans le médical, le militaire, les objets connectés, l’industrie, et l’international qui devrait passer de 20 à 40 % de notre activité. »
Parallèlement, l’entreprise innove : elle vient de sortir le premier tiroir optique du marché (plus léger et plus rapide poser). Et s’est lancée dans la croissance externe avec notamment le rachat en 2017 d’ICS (cordons sur mesure) à Dardilly. Affichant un chiffre d'affaires de 20 millions d'euros en 2017 avec 65 personnes (+2 millions et 16 personnes avec les filiales), l'entreprise pense atteindre les 50 millions d’euros d'activité dans les cinq ans.
Cet article a été publié dans le numéro 2348 de Bref Eco.