Avec ses bornes de distribution de gel hydroalcoolique, Actiwork a largement compensé la baisse générale de l’activité.
Créée en 1998 à Beynost par ses trois dirigeants actuels, les frères Grégoire, Actiwork vend du matériel pour l’ergonomie des postes de travail, notamment dans l’industrie. Elle a récemment mis en vente une borne de distribution de gel hydroalcoolique qui lui permet de gommer la chute de son activité classique.
Actiwork dispose d’un catalogue d’articles standards pour l'ergonomie des postes de travail mais fabrique également de nombreux produits à la demande, grâce à son bureau d’études intégré. L'entreprise de 42 personnes avait réalisé l'année dernière un chiffre d'affaires de 10 millions d'euros avec ses clients traditionnels que sont les grandes et moyennes entreprises… qui ont supprimé 50 % de leurs commandes avec le confinement. Après un mois de chômage partiel, les salariés ont été sollicités pour répondre à une nouvelle demande : les bornes de distribution de gel hydroalcoolique. « Les produits standards étaient en rupture de stock et ne correspondaient de toute façon pas à la demande, explique Alain Grégoire, directeur général. Nous avons donc créé une borne à partir de zéro. » Il s’agit en fait de deux bornes, l’une pour adulte à manipuler au coude ou avec une pédale, l’autre pour enfants et personnes à mobilité réduite. Car la demande est très large. « Nous travaillons avec nos clients habituels mais aussi avec le BTP, les commerces ou les collectivités que nous démarchons mais qui nous sollicitent aussi directement. »
Nous sommes en train d’élargir notre champ d’action à l’étranger
La conception a été bouclée en un mois, un dépôt de brevet à la clé. La commercialisation a commencé il y a un mois et, déjà, Actiwork a vendu « des milliers de bornes », se félicite l’entrepreneur. « Nous sommes même en train d’élargir notre champ d’action à l’étranger », confie Alain Grégoire qui commercialise ses produits via des revendeurs au Royaume-Uni et qui a dû embaucher temporairement pour assurer le surcroît de travail. « L’activité habituelle reprend doucement mais de toute façon, la vente de bornes compense très largement ! »
Le succès de sa borne, dénommée Press’Clean, tient selon le chef d’entreprise à son prix (de 79 à 259 euros HT) et à sa simplicité. Dépourvue d’électronique, la borne n’a pas besoin d’électricité. Elle est robuste et surtout s’adapte à tous les contenants de gel. Elle est équipée d’un flashcode qui permet, via son smartphone, de signaler à l’exploitant qu’il n’y a plus de gel.
Cet article a été publié dans le numéro 2416 de Bref Eco.