Les triporteurs de Kleuster sont destinés à différents univers professionnels tels que la vente ambulante,
Kleuster
Kleuster, le fabricant lyonnais de vélos triporteurs Freegônes, qui avait été placé en redressement judiciaire en avril dernier, va poursuivre sa route avec Jean Lain Automobiles et d'autres partenaires régionaux.
En avril dernier, la société EMD Electro-Mobilité-Distribution, qui conçoit des vélos cargos à assistance électrique (les Freegônes, commercialisés sous la marque Kleuster) pour la livraison urbaine et la propreté urbaine, était placée en redressement judiciaire.
Fondée et dirigée depuis huit ans par Gérard Tétu, EMD s'apprêtait à finaliser, en mars, une levée de fonds de 3 millions sur laquelle elle travaillait depuis plus de deux ans, avec trois investisseurs, avant que l'un d’eux, très fortement impacté par la crise générée par l'épidémie de coronavirus ne se retire. Pour éviter la cessation de paiements, Gérard Tétu avait alors choisi de demander la protection du tribunal de commerce.
Renforcement de l'offre
En juillet, EMD a donc été reprise par Jean Lain Automobiles, l'entreprise familiale de La Motte-Servolex (Savoie), fondée en 1966 par Jean Lain et dirigée aujourd'hui par son fils Jean-Michel, distributeur notamment des marques de Volkswagen Group France. Déjà distributeur de la marque Goupil, des véhicules utilitaires légers pour les collectivités et les acteurs logistiques du dernier kilomètre, Jean Lain veut ainsi renforcer son offre sur le segment des véhicules électriques ou thermiques. Pour information, Goupil est une marque née dans le Lot-et-Garonne en 1996, et rachetée en 2011 par Polaris Industries, un groupe américain.
Le nom de la société initiale -EMD- disparaît au profit de Kleuster, au sein de laquelle Gérard Tétu demeure directeur général. « C'est une belle rencontre et un bon deal. Avec Jean Lain, nous repartons sur de bonnes bases avec de belles personnes », commente le créateur des Freegônes.
Montée en puissance
Kleuster espère désormais monter en puissance : « Nous allons recruter », indique Gérard Tétu qui, jusqu'alors, était le seul salarié de sa société. Un directeur technique et un directeur commercial ont d'ores et déjà été embauchés et une dizaine d'autres personnes pourraient rejoindre la société dans les deux ans.
Par ailleurs, la production de 120 triporteurs destinés aux différents univers professionnels (propreté urbaine, entretien d’espaces verts, livraison urbaine, vente ambulante) va démarrer prochainement. « Si tous sont commercialisés à fin janvier 2021, on relancera une production de 150 à 200 véhicules dans la foulée », annonce Gérard Tétu. « Quant à la fabrication des vélos cargos, elle va être confiée à un industriel de la région, l'équipementier Saint Jean Industries (Belleville-en-Beaujolais) » confie Gérard Tétu dont la collaboration avec le Groupe Michelin via sa société Imeca a pris fin, « le groupe Michelin s'étant davantage tourné vers la mobilité hydrogène », commente notamment le dirigeant de Kleuster.
Il réaffirme en outre « sa forte volonté de donner la priorité, chaque fois que possible, aux composants et sous traitants de la région… Ainsi, le partenariat avec Lamberet a été renforcé, pour la partie frigorifique de certains modèles de Freegônes. »