Laith Altimime, président de SEMI Europe, et Christophe Ferrari, président de Grenoble Alpes Métropole.
Lucas Frangella
La perte du salon Semicon a marqué les esprits. SEMI, l’association mondiale des industries des semi-conducteurs, a choisi de rapatrier ce grand show technologique à Munich, mais à Grenoble personne n’a envie d’en rester là.
Alors que le congrès European 3D Summit vient de se terminer dans les locaux de Minatec à Grenoble, Christophe Ferrari, le président de Grenoble Alpes Métropole et Laith Altimime, le président de SEMI Europe, sont venus présenter les termes d’un gentleman agreement. La vie continue et après la gifle reçue lors de l’annonce de l’arrêt de la manifestation à Grenoble comme à Dresde au profit de Munich, il s’agissait pour l’écosystème grenoblois de rebondir. « Le choc a été rude, a rappelé Christophe Ferrari. Après avoir dit ce que nous pensions au président du SEMI, on ne pouvait pas rester les bras ballants. »
Une collaboration a minima
Les bases d’une collaboration a minima ont donc été posées avec la tenue, en moyenne de deux événements internationaux par an. Pour 2017, trois congrès sont d’ores et déjà programmés : la 5e édition du 3D European Summit qui s’est achevée le 25 janvier ; le MEMS and sensors Summit en octobre prochain ; et la première édition de l’Imaging and Sensors Summit en septembre.
Par ailleurs les intervenants locaux de l’industrie des semi-conducteurs auront en principe des conditions favorables à la fois pour exposer au Semicon mais aussi sur les autres événements en Europe et dans le monde portés par SEMI.
Il faut voir comment les acteurs économiques du territoire vont élargir le champ des opportunités
S’il n’a pas nié la valeur de l’offre technologique grenobloise, Laith Altimime s’est employé à expliquer le sens de ce désengagement au profit de Munich. Il a en particulier souligné l’importance de cette plateforme d’échange et de création de valeur qu’est la ville allemande et aussi la synergie industrielle qui sera développée avec le salon Electronica dédié aux composants et sous-ensembles électroniques.
Pour Christophe Ferrari, le sujet désormais est de voir « comment les acteurs économiques du territoire vont élargir le champ des opportunités ».
Grenoble et Dresde, les deux perdants de cette affaire, pourraient en profiter pour développer des axes de partenariats et de travail collaboratif.