Céline Bréant : "Ma stratégie partenariale proposera une collaboration forte avec les grands opérateurs culturels régionaux, nationaux et internationaux, fondée sur l’équité."
Céline Bréant, 45 ans, est la nouvelle directrice de La Comédie de Clermont. Arrivée en remplacement de Jean-Marc Grangier qui dirigeait la scène nationale depuis 2002, elle nous présente son projet.
Bref Eco : Après avoir officié durant plus de 20 ans à Avignon, puis en tant que directrice du Centre de développement chorégraphique national à Roubaix depuis 2012, vous arrivez à La Comédie, à Clermont-Ferrand. Comment trouvez-vous le lieu ?
Céline Bréant : C’est un outil magnifique ! Arriver dans une Scène Nationale flambant neuve, avec des salles superbes, un public au rendez-vous, des équipes formidables… que voulez-vous de plus ? La Comédie s’est taillé une place de choix dans le paysage des scènes nationales. Avec, aujourd’hui, des moyens et un lieu à la hauteur de ses ambitions, qui la placent d’emblée comme un acteur majeur des grands réseaux de production et de diffusion.
Bref Eco : Quelle directrice serez-vous ?
Céline Bréant : Je souhaite faire de La Comédie une scène incontournable pour les grandes productions artistiques. Ma stratégie partenariale proposera une collaboration forte avec les grands opérateurs culturels régionaux, nationaux et internationaux, fondée sur l’équité, laquelle se jouera alors à chaque maillon de la chaîne, du plus petit au plus grand. Une telle équité permettra de mettre nos moyens et nos compétences au service des artistes, des partenaires, des projets et des populations les plus diverses. Les collaborations pensées dans cet esprit rendront les partenariats plus fructueux. C’est la garantie de pouvoir fédérer un écosystème de la culture solidaire et dynamique.
Bref Eco : Clermont-Ferrand est candidate au titre de capitale européenne de la culture en 2028. C’est une pression supplémentaire ?
Céline Bréant : Cette candidature est tout à fait pertinente. Notamment à travers mon projet Popup qui va consister à explorer l’ensemble du territoire. C’est un enjeu d’image aussi. Si Clermont est retenue, il s’agira de casser cette réputation d’enclavement qui colle à la peau de la ville. Derrière tout cela, il y a aussi des enjeux économiques et d’attractivité. Il faut donner aux entreprises l’envie de s’installer ici et au public de venir. La Comédie doit être un acteur majeur dans le cadre de cette candidature. Nous avons toutes nos chances d’obtenir ce titre.
Cet article a été publié dans le numéro 2469 de Bref Eco.