Le prototype de véhicule hydrogène développé par Green GT, avec l'appui de Michelin et de Total a été présenté le 5 octobre à Clermont-Ferrand.
Geneviève Colonna d'Istria
Alors que le ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, était de passage chez Michelin, lundi 5 octobre, l’équipementier en a profité pour exposer sa stratégie sur l’hydrogène.
« Nous voulons être parmi les leaders mondiaux, et générer une activité de quelques milliards d’euros de chiffre d’affaires », a lancé Florent Menegaux, président du groupe Michelin qui ne cache pas ses immenses ambitions dans ce domaine.
Il s’agit de développer une nouvelle génération de piles vertes très efficaces
Le géant mondial du pneumatique veut jouer les gros bras dans le secteur et il a déjà pas mal d’atouts dans sa manche, comme il a pu l’expliquer au ministre des Transports lors de sa visite au centre de R & D de Michelin, près de Clermont-Ferrand. « Nous avons formé une coentreprise avec Faurecia qui s’appelle Symbio pour développer des piles à hydrogène qui seront commercialisées sur des véhicules très prochainement. Nous travaillons depuis quinze ans sur cette question-là. Aujourd’hui, il s’agit de développer une nouvelle génération de piles vertes très efficaces qui permettra de procurer de l’autonomie à un maximum de véhicules. Nous sommes arrivés à un prototype industriel que nous sommes capables de fabriquer à Saint-Fons à une certaine échelle », développe le président de Michelin.
« Avec Symbio, nous visons les 200.000 kits hydrogène pour constructeurs par an, à horizon 2030. Nous allons atteindre une accélération des volumes de production à partir de 2025-2026 », renchérit Valérie Bouillon-Delporte, « Madame hydrogène » de Michelin, présente lors de la visite.
Un prototype de véhicule hydrogène
A titre de démonstration, Michelin a offert au ministre un tour de pistes à bord de la LMPH2G, le prototype de véhicule hydrogène développé par Green GT, avec l'appui de l’équipementier et de Total. Ce bolide hydrogène était présenté pour la première fois à Clermont-Ferrand, lundi. Il est capable de monter jusqu’à 300 km/h, sans générer aucune pollution. L’objectif de Michelin est d’aligner une voiture de course hydrogène sur la grille de départ des 24 heures du Mans en 2024.