Jean-Marc Georges (à gauche), le directeur général de RSE, et Éric Bernal, le responsable technique de l'entreprise.
Philippe Cornaton
Régie services énergie (RSE), rattachée au syndicat intercommunal d'électricité et d'e-communication de l'Ain (SIEA), distribue l'électricité sur 18 communes de la Dombes et du Val de Saône. La flambée des prix du marché lors de l'hiver 2022-2023 a conduit l'entreprise publique à vouloir instaurer un bouclier « énergie renouvelable » d’ici 2035.
« Nous voulons protéger nos clients des fluctuations de prix sur le marché privé », explique Jean-Marc Georges, le directeur général de l’entreprise publique sise à Ambérieux-en-Dombes. Ce bouclier garantirait une stabilité du prix sur la moitié de la production électrique issue des énergies renouvelables. Environ 30 % de ses besoins en électricité proviendraient de l’énergie solaire, RSE utilisant par ailleurs 20 % d’électricité d’origine hydraulique. Le fournisseur public s’est engagé dans un important programme d’investissement en équipements sur son territoire. L’entreprise a déjà mis en service un parc de onze trackers sur Villeneuve.
Trackers ou panneaux suspendus
D’autres projets sont en cours. À Bouligneux, RSE prévoit l’implantation de 45 autres trackers sur un terrain agricole exploité. Mais la loi favorisant la création de fermes solaires pourrait contraindre la régie à opter pour un autre procédé : des panneaux photovoltaïques suspendus.
À Tramoyes, c’est une centrale au sol de 4 hectares d’une capacité de 4,5 MWh que RSE veut construire. Montant de l'investissement : entre 4,5 à 5 millions d'euros. D'autres projets sont à l’étude à Lapeyrouse, et à Saint-André-de-Corcy, la régie envisage d’équiper la zone de la future station d’épuration d’un parc capable de produire jusqu’à 650 kWc (650.000 kW/h).
Tous ces équipements contribueront à une « autoconsommation territoriale mutualisée », souligne Jean-Marc Georges.