Jean-Christophe Fayard, directeur associé de Capelia.
Un investissement récent, un nouveau collaborateur, deux projets à l’étude, la création prochaine d’un quatrième fonds… La société d'investissement lyonnaise Capelia poursuit ses affaires avec vigueur.
Créée en 2009 par Louis Veyret, Xavier Levesy (tous deux actionnaires de Dynergie) et Alexandre Paulet (ex-patron de Babou), la société Capelia s’est donnée pour mission de permettre à des entrepreneurs de jouer les business angels à travers des véhicules d’investissements bien encadrés. Si les trois associés se sont débrouillés seuls durant trois ans, ils ont ensuite structuré une équipe opérationnelle chargée d’identifier des entreprises et de les sélectionner.
200 dossiers étudiés par an
Cette équipe, dirigée par Jean-Christophe Fayard, vient d’intégrer un quatrième homme, signe que la société est plus que jamais active. Et pour cause : elle étudie quelque 200 dossiers par an. « Nous sommes très sélectifs, confie Jean-Christophe Fayard, car au final, nous ne retenons que deux entreprises maximum. » Pas de start-up dans le viseur, mais des sociétés familiales matures bénéficiant « d’un bon historique avec des belles perspectives de croissance. » Il s’agit de sociétés à vendre ou cherchant de l'argent pour un projet de développement.
Concrètement, les investissements sont réalisés par des fonds gérés par Capelia, qui sont alimentés par l’argent des investisseurs (1 à 5 millions d’euros par opération) et éventuellement par des emprunts, remboursés par les dividendes relatifs aux parts acquises (entre 20 et 80 %).
Une présence au capital de cinq PME rhônalpines
En huit ans, dix entreprises ont été accompagnées. Capelia est encore présente dans sept d’entre elles dont cinq se situent en Rhône-Alpes : Lezampoul, DeguiseToi, Brevet, 7 Partners et, tout récemment, Le comptoir de Mathilde. Deux nouvelles opérations sont prévues en 2017 et un quatrième fonds sera créé en 2018.
Les investisseurs (une quinzaine) sont des entrepreneurs, cooptés par leurs pairs déjà présents dans Capelia. Ils siègent dans les sociétés accompagnées et apportent leur expérience. « Un modèle comme celui-là, créé par des entrepreneurs et non par des financiers, est sans doute unique en France » se félicite Jean-Christophe Fayard.