Illustration par Oleksandr Aleksandrov - https://www.behance.net/alexandrovi
Dans cette tribune, Jonathan Mangat, fondateur et dirigeant de la start-up lyonnaise Gryzzly revient sur son expérience d’entrepreneur habitué au télétravail : son équipe est en home office un à deux jours par semaine habituellement.
Il liste trois conseils simples et concrets pour réussir sa transition vers une organisation « remote » (à distance). Un retour d’expérience qui peut être utile en cette période de confinement qui oblige plus de huit millions de personnes à télétravailler aujourd'hui en France.
Le télétravail fait partie intégrante du quotidien de nombreuses start-up aujourd’hui. Les avantages de ce mode d’organisation sont nombreux : flexibilité, adaptation des horaires aux impératifs privés et familiaux, meilleures conditions de travail (notamment pour les entreprises installées au sein d’espaces de coworking parfois animés), etc. Le but du télétravail est de permettre à chacun de travailler où il veut, quand il veut, sans jamais rogner sur la qualité du travail ou l’implication des membres de l’équipe.
1. Autoriser le télétravail
Si pour certains fondateurs, le remote est naturel, ce n’est pas le cas de tous les dirigeants d’entreprises. Pour ceux qui ont créé leur start-up en travaillant sur le coin d’une table dans un café, c’est une évidence : le lieu et l’heure de travail n’ont aucune importance. Hélas, cette façon de travailler n’est pas légion dans toutes les organisations. Voici pourquoi il est essentiel pour certains dirigeants de passer le cap en « autorisant » leurs équipes à faire du remote, avant même de créer des règles ou des process.
Chez Gryzzly, la question du home office est apparue suite aux demandes de certains collaborateurs : « Est-ce que ça te dérange si je travaille de chez moi demain ? » ; « Ma femme travaille le samedi, j’aimerais pouvoir bosser le samedi et passer mon lundi avec elle de temps en temps ». Dire oui et permettre à notre équipe de travailler de manière plus flexible est le premier pas que nous avons fait vers une culture remote.
Cela permet de dédramatiser les choses auprès de l’équipe. Chacun comprend que nous lui faisons confiance et que l’entreprise s’adapte à son rythme et ses contraintes personnelles, et non l’inverse. Chez Gryzzly, cela se matérialise comme ceci :
Bien sûr, cette approche managériale va de pair avec deux obligations cruciales : donner de l’autonomie et responsabiliser. Pour ce faire, l’équipe doit avoir une vision claire de ses tâches, de ses objectifs et communiquer sur ses avancées.
2. Créer un environnement de travail propice
Une fois le remote autorisé, avec télétravail, horaires flexibles ou autre, il reste à adapter l’organisation pour faire en sorte que tout fonctionne, peu importe qui est présent.
Cela peut se résumer par quatre points :
3. S’armer d’outils de travail adaptés au remote
Si nous avons créé un chatbot Slack, c’est évidemment parce que nous croyons à cette plateforme. Nous l’utilisons nous-même. C’est notre outil de communication de prédilection. Nous l’utilisons pour échanger entre nous, partager des sujets, des réussites, des échecs, automatiser des tâches, des feedbacks ou encore centraliser la communication avec nos clients (support, site Web, formulaires d’inscription, etc.).
Cela va aussi avec des limites, nous encourageons l’équipe à passer en mode absent et à désactiver les notifications quand nous sommes en dehors de nos moments de travail.
L’outil central pour notre équipe technique, qui sert à gérer nos tickets pour les correctifs produits mais aussi à centraliser le travail à faire grâce au wiki intégré et au système de board project (Kanban).
En plus, nous sommes en phase avec leur Manifeste Remote, publié récemment :
All-remote work promotes :
Il s’agit de nos deux outils de visio utilisés pour discuter de visu en cas de remote mais aussi avec nos clients pour organiser nos rendez-vous et nos démos produits.
Whereby a l’énorme avantage de fonctionner avec un simple clic sur un lien pour nos clients et ça c’est génial !
Notre outil de design pour réaliser nos maquettes produits, qui a définitivement remplacé Sketch il y a six mois, pour nombre de raisons:
Gryzzly
Nous sommes forcément utilisateurs de notre propre outil. Nous utilisons Gryzzly pour suivre nos temps de travail, savoir qui a avancé sur quoi, comprendre quelles sont les tâches qui nous prennent le plus de temps. In fine, Gryzzly nous sert aussi à justifier de certaines aides financières comme le crédit impôt innovation.
Cette tribune a été rédigée par Jonathan Magat, fondateur et CEO de Gryzzly