« En immergeant la tête d’impression dans un bac de poudre, nous pouvons obtenir de nouvelles formes, mais également apporter des propriétés fonctionnelles au matériau", explique Julien Barthes, cofondateur de 3Deus Dynamics.
Une levée de fonds est en cours pour 3Deus Dynamics, une start-up créée fin 2020 par Julien Barthes qui propose une technologie d'impression 3D conférant des propriétés particulières au produit final.
3Deus Dynamics s’appuie sur les résultats de recherche développés depuis plusieurs années par Christophe Marquette et Edwin-Joffrey Courtial, cofondateurs, au sein de l’Institut de Chimie et Biochimie Moléculaires et Supra-moléculaires (ICBMS : Université Claude Bernard Lyon 1, INSA Lyon, CPE Lyon et CNRS). Fin 2018, les deux chercheurs découvrent un procédé innovant d’impression 3D par moulage dynamique en milieu granulaire. « En immergeant la tête d’impression dans un bac de poudre, nous pouvons obtenir de nouvelles formes, mais également apporter des propriétés fonctionnelles au matériau. Ce procédé, qui bénéficie de deux brevets, ouvre un champ quasi infini sur les propriétés », décrit Julien Barthes, qui a été accompagné par la Satt Pulsalys.
D’abord le secteur médical
Installée pour l’heure au sein de la plateforme académique 3d.FAB au sein du campus Axel’One, 3Deus Dynamics a d’abord choisi de travailler sur l’impression 3D en silicone. Elle vise en premier lieu le secteur médical pour la réalisation d’appareils auditifs, de prothèses, de semelles orthopédiques et autres modèles anatomiques pour l’entraînement chirurgical (elle est en discussion avec les HCL). « Il y a également un attrait assez fort de l’automobile et de l’aéronautique », ajoute Julien Barthes, qui est en train de finaliser une levée de fonds d’un montant compris entre 500.000 et 1 million d’euros. Un industriel pourrait y participer.
Le silicone, puis d’autres matériaux
La levée de fonds permettra de lancer la pré-industrialisation d’une première version d’imprimante 3D utilisant le moulage dynamique pour les matériaux silicones, de développer un socle robotique pour la machine et d’embaucher trois personnes. « Nous allons également poursuivre nos recherches pour élargir le procédé à d’autres matériaux, comme les plastiques, les métaux ou les céramiques », conclut le dirigeant qui espère disposer de son premier outil de production fin 2021 pour un déploiement de sa technologie chez un industriel fin 2022 ou début 2023.
Cet article a été publié dans le numéro 2449 de Bref Eco.