Un premier générateur avait été testé en 2018 quelques jours à Villard-de-Lans.
Après avoir frappé un grand coup en 2017 dans le monde de la génération de froid, la start-up Alpinov X était sortie des écrans radar. Elle revient à la une avec l'annonce d’une levée de fonds de près de 5 millions d’euros. Partenaire de choix, l’accélérateur européen InnoEnergy prend 15 % du capital de la société iséroise.
Si le détail du tour de table n’a pas été communiqué, on retrouve néanmoins dans la levée de fonds, d’un montant global de 4,8 millions d’euros, l’EIT InnoEnergy. C’est la seconde fois, après la société grenobloise gulplug, que l’Institut européen d’innovation et de technologie s’engage sur le territoire grenoblois. Alpinov X, installée à Veurey-Voroize, a présenté en 2017 une technologie reposant sur un processus en plusieurs étapes d’évapo-condensation sous vide qui peut générer du froid avec des contraintes minimales et une efficacité maximale.
Premiers test à Chamrousse et Villard-de-Lans
Son équipe a conçu un système très économe en énergie et très performant susceptible de recevoir des applications dans le refroidissement des data centers, la génération d’air froid pour les réseaux de froid urbains, ou encore la production de neige de culture pour les stations de ski. C’est d’ailleurs sur les domaines de Chamrousse et de Villard-de-Lans que le générateur de première génération a été testé avec le soutien financier des communes et du Département de l’Isère. Présenté lors du dernier Mountain Planet de Grenoble, le produit initial, le Snow X, n’avait pas reçu de suite industrielle.
Passer le cap du développement industriel
Ce générateur est capable de produire des cristaux à des températures supérieures à 0°C. Selon l’entreprise, le Snow X consomme huit fois moins d’énergie que les autres technologies comparables et 1,5 fois moins que les technologies traditionnelles, tout en réduisant de 40 % la consommation d’eau nécessaire au processus.
Avec cette levée de fonds, Alpinov X veut enfin démontrer la viabilité industrielle de son offre. Elle lui permet d'abord de sortir de la zone rouge sur le plan comptable puisque la start-up affichait une dette de près de 800 000 euros sur son exercice 2018. Selon Thomas Vinard, l’un des trois cofondateurs avec Sébastien Bur et Jérôme Girard, l’entreprise aurait signé « une douzaine de lettres d'intention en prévision de la saison de ski à venir. »