Benur ne nécessite pas de transfert puisque le cycliste accède à son « char » directement avec son fauteuil roulant.
Inventé par Joseph Mignozzi, Benur est aujourd’hui le premier handbike à assistance électrique ne nécessitant pas de transfert puisque le cycliste accède à son « char » directement avec son fauteuil roulant.
Lyonnais d’origine, Joseph Mignozzi est restaurateur de métier. Après avoir vendu ses affaires dans les Alpes, il part faire un voyage à vélo. Mais un accident de la circulation le cloue pendant deux ans en fauteuil. Comme il ne peut se « transférer » seul de son fauteuil, les handbikes existant sur le marché ne sont pas adaptés à son handicap. Il imagine alors dans son garage, à partir de son vélo, le premier prototype de Benur.
Benur peut s’adapter à toutes les personnes à mobilité réduite. Pour ce faire, le vélo peut se régler à trois hauteurs de banquette différentes : dans la position assise, assis-debout ou debout. Aujourd’hui incubé par Ronalpia, Benur va lancer la commercialisation de ses handbikes (entre 6.000 et 8.000 euros/pièce) début 2019.
Plusieurs modèles économiques possibles
« Après avoir conçu ce modèle que j’ai pu utiliser, j’ai été contacté par le centre de ressources et d’innovation mobilité handicap (CEREMH) qui s’occupe d’accompagner les entreprises et collectivités dans le secteur de l’accessibilité », précise Joseph Mignozzi.
Benur envisage plusieurs modèles économiques : la vente aux opérateurs de vélo en libre-service, la vente directe aux particuliers, mais aussi l’offre de location avec assistance demandée par les entreprises. Pour la première année, Benur vise les 4 millions d'euros de chiffre d'affaires. L'entreprise va s’exporter rapidement en Allemagne et dans les pays d’Europe du Nord, déjà intéressés par le projet.
Cet article a été publié dans le numéro 2336 de Bref Eco.