Créer un appareil de mesure autonome, compact et économiquement abordable, pouvant être utilisé dans le cadre d’examens nécessitant l’utilisation de produit radioactif, sans manipulation de la solution radioactive : c’est l’un des grands chantiers engagés au sein du laboratoire de micro-débitmétrie liquide du Cetiat.
Le Centre technique des industries aérauliques et thermiques de Villeurbanne (133 personnes, 12,6 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2017) travaille en effet depuis 2017 à la conception de cet équipement, unique au monde, dans le but de réduire les risques de sur et sous-dosages pour la sécurité des patients. Un travail mené en partenariat avec le Laboratoire national Henri Becquerel (LNHB ; CEA Saclay/Essonne) et grâce au support financier du LNE/DRST (Laboratoire national de métrologie et d’essais/Direction de la recherche scientifique et technologique ; Paris) qui a doté les deux acteurs d’une subvention de 100.000 euros pour la période juin 2017-juin 2020.
Nous en sommes au stade de la validation du prototype en laboratoire
« Le Cetiat réalise la partie microfluidique du système, à savoir le prélèvement et la mesure d’un volume de solution de l’ordre du micro-litre avec une exactitude inférieure à 1 % du volume mesuré », explique Florestan Ogheard, docteur-ingénieur, chargé d’études débitmétrie liquide au Cetiat. « Aujourd’hui, nous en sommes au stade de la validation du prototype en laboratoire », poursuit-il. En juin 2019, devrait s’engager la phase de validation in situ, au sein notamment de services hospitaliers. L’objectif final, au-delà de 2020, est de parvenir à l’industrialisation d’un système qui aura fait ses preuves et sera moins coûteux que les équipements actuels.
Pionnier en Europe
Le laboratoire de micro-débitmétrie liquide du Cetiat permet la caractérisation des dispositifs médicaux dans le but de réduire les risques de sur et sous-dosages, par exemple pour les diabétiques, pour les prématurés ou dans le cas d’injection d’anti-douleur. De 2012 à 2015, il a participé, au sein d’un consortium de laboratoires européens, au projet de recherche Metrology for Drug Delivery, financé par la Commission européenne et ayant pour objectif l’amélioration de la traçabilité des dispositifs médicaux de perfusion. Un deuxième projet autour de cette problématique devrait démarrer en juin 2019 pour une durée de trois ans. Financé par la Commission européenne à hauteur d’1,6 million d’euros, il va rassembler une quinzaine de partenaires dont le Cetiat
Cet article a été publié dans le numéro 2357 de Bref Eco.