Fondée en octobre 2020 à Annecy, Noxelis développe et fabrique des dispositifs médicaux destinés à des patients atteints de pathologies de la surface oculaire. Ses produits devraient arriver sur le marché en 2023.

« Nos produits sont innovants par leur formulation - nous associons de l’acide hyaluronique avec d’autres cellules ou nous le transformons - et par les procédés de fabrication uniques que nous développons », explique Thomas Fèvre, président et cofondateur de Noxelis, avec Gautier Lalevée, directeur scientifique, Sarah Belkheiri, directrice marketing, et Alexandre Adamczewski, directeur de la technologie.

Sécheresse oculaire

L’acide hyaluronique est une substance reconnue pour ses propriétés, son innocuité et l’absence d’effets secondaires. Les quatre associés développent deux produits destinés à traiter la sécheresse oculaire. Lié à différents facteurs (pollution, âge, tabagisme, allergies, port du masque, utilisation des écrans…), le phénomène touche 10  % de la population mondiale. Or, quatre patients sur cinq ne sont pas traités et souffrent ainsi de douleurs, troubles de la vision, rougeurs ou inflammations de la paupière. Les traitements existants ont par ailleurs des limites technologiques et nécessitent notamment d’instiller des gouttes plusieurs fois par jour dans les yeux.

Mise sur le marché en 2023

​Les fondateurs ont largement autofinancé les 110.000 euros investis jusqu’à présent, principalement en R&D. Ils prévoient de réinjecter des fonds au fur et à mesure des besoins afin de ne pas diluer pour l’heure leur capital. Ces deux derniers mois, ils ont obtenu un bourse French Tech de Bpifrance et une aide de 20.000 euros de la Région dans le cadre d’un accompagnement à l’évolution réglementaire du marquage CE médical de l’Union européenne. Ce programme régional est déployé en partenariat avec l’agence économique régionale Auvergne-Rhône-Alpes Entreprises, Lyonbiopôle et le Syndicat national de l’industrie des technologies médicales (Snitem).

En phase d’études précliniques, Noxelis passera dans quelques mois aux études cliniques avec un objectif de mise sur le marché en 2023. Elle prévoit une commercialisation via des licences allouées à des sociétés engagées dans l’ophtalmologie, en visant dans un premier temps un marché européen, puis mondial.

Cet article a été publié dans le numéro 2452 de Bref Eco.