515.000 VAE ont été vendus en France en 2020. Un chiffre un chiffre en progression de 30 % en volume et de 58 % en chiffre d’affaires.
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La quatrième édition annuelle des Assises Nationales du Vélo à Assistance Electrique qui vient de se tenir à Grenoble a mis en évidence la part grandissante prise par ce dernier sur le marché des vélos, d’une façon générale.
Après les trois premières éditions organisées à Chambéry, le petit monde du Vélo à Assistance Electrique (VAE) s’est réuni ce 21 octobre au World Trade Center de Grenoble : au total, plus de 220 professionnels représentant les territoires, les distributeurs, les opérateurs, les collectivités… et aussi une douzaine d’exposants, des start-up locales et des industriels proposant leurs nouveautés.
Le secteur du VAE est en pleine ébullition. L’année dernière, il s’est vendu 2,7 millions de vélos en France, générant un chiffre d’affaires en hausse de 25 % par rapport à 2019. Sur ce chiffre on a dénombré 515.000 VAE, un chiffre en progression de 30 % en volume et de 58 % en chiffre d’affaires. « Les prix se sont envolés » résume Jérôme Valentin, vice-président de l’Union Sport et Cycle. Aujourd’hui, le prix moyen d’un VAE est de 2.079 euros. La production française représente environ 700.000 unités, le reste est importé d’Asie principalement.
Un million de VAE en 2025, trois millions en 2030
Même si à ce jour, commencent à se poser des problèmes d’approvisionnement, les voyants restent au vert foncé pour ce secteur : « Depuis plusieurs mois, les collectivités ne jurent plus que par le VAE pour leur équipement. Nous tablons sur une évolution du marché jusqu’à un million de VAE, en 2025, trois millions en 2030 ». Pour coller à cette envolée, Jérôme Valentin reste critique par rapport aux politiques publiques.
500.000 vols de vélos par an
« En mettant en priorité la création de voirie dédiée et de pistes cyclables qui favorisent l’usage des vélos, les collectivités mettent la charrue avant les bœufs » constate-t-il. Résultat, il se vole en France 500.000 vélos par an, et ce sont les plus chers qui sont les plus recherchés. « La priorité absolue du moment c’est la sécurisation des stationnements », assure Jérôme Valentin.
3 millions d’euros par an pour le nouveau Syndicat de la Mobilité de l’Aire de Grenoble
« Grenoble est au cœur d’un écosystème qui colle bien à ce que souhaitent les opérateurs, c’est-à-dire associer l’urbain, le périurbain, le rural et la montagne, dans un tissu industriel fourni sur ce secteur spécifique », explique Emmanuel Gravaud, organisateur des Assises Nationales qui devraient se tenir à Grenoble pour les deux prochaines éditions.
Avec 9.000 vélos mis en location, Grenoble est effectivement une ville vélo. Le Smmag (Syndicat de la Mobilité de l’Aire de Grenoble) investit 3 millions d’euros par an, soit 2,5 millions d’euros pour le fonctionnement et 0,5 million d’euros en investissement de matériel.